L’Argentine est le seul pays d’Amérique du sud que j’ai eu la chance de visiter il y a quelques années. Fort de cette précédente expérience, j’ai pris les casquettes de guide touristique/chauffeur/interprète pour mener Val, son frère et ses parents (qui nous ont rejoints pour 2 semaines) à travers 4000 km de route de cette belle nation !
Buenos Aires
On restera 2 jours dans la capitale. On profitera des incontournables de la ville comme la Casa Rosada (siège officiel du président), la cathédrale métropolitaine et le cimetière de la Recoleta. Ce dernier a la même importance pour Buenos Aires que le cimetière du père Lachaise à Paris. On peut y voir la dernière demeure des grands noms de la nation argentine. Et pour certaines, ces dernières demeures ont de quoi faire envie aux vivants : on y trouve des mausolées gigantesques et luxueux. Ne leur manque que le chauffage pour être habitable.
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- La Casa Rosada, l’Elysée argentin.
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- La nef centrale de la cathédrale métropolitaine.
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- Quelques uns des mausolées du cimetière de la Recoleta.
Réserve naturelle Esteros del Ibera
Après Buenos Aires, on a pris possession de notre voiture pour les 2 prochaines semaines. Une Chevrolet Spin assez grande pour nous 5 et nos valises. Assez grande, mais qui a tout de même nécessité quelques parties de Tetris pour que tout et tous y rentrent.
Notre première destination fut la réserve naturelle Esteros del Ibera à quelques 850 km au nord de Buenos Aires. Il nous faudra 2 jours pour couvrir cette distance. Plus 2h à 3h de 4×4 pour franchir la route en très mauvais état jusqu’au village de Colonia Pellegrini situé en plein cœur de la réserve. Mais le voyage en valait la peine : on profitera d’une excellente météo pendant notre court séjour.
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- Traversée du pont temporaire (depuis plusieurs dizaines d’années) qui mène à la Colonia Pellegrini.
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- Vue au-delà du jardin de notre hôtel.
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- La pleine lune se lève sur Esteros del Ibera.
Lors de notre première soirée, on a suivi un guide pour une petite randonnée nocturne pendant laquelle on rencontrera un certain nombre des habitants de la réserve.
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- Un yacaré dans la lueur de nos torches.
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- Une viscache, une créature mi-chinchilla mi-lapin.
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- Un capybara nous fait comprendre qu’il aimerait bien qu’on arrête de braquer nos lampes sur lui pour qu’il puisse dormir.
Le matin suivant, on explorera en bateau les rives des Esteros (Etangs). On y a trouvé une très grande diversité d’oiseaux mais aussi des cerfs et beaucoup de yacarés (petits caïmans d’Amérique du sud) en train de prendre le soleil d’un air faussement paisible.
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- Avant notre départ, un oiseau jaune profite d’une promenade sur le ponton.
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- Quelques yacarés prennent le soleil avec un mauvais sourire.
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- Un oiseau échassier prend son envol.
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- Un noble aigle noir prend la pose sous son meilleur profil.
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- Une biche passe d’un îlot de végétation à un autre.
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- Un cormoran sèche ses plumes.
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- Un cerf profite avec prudence de son repas (ici, il y a parfois des caïmans dans la salade).
San Ignacio
Poursuivant notre route vers le nord, on passe par l’ancienne mission jésuite de San Ignacio. Fondée au 17ème siècle, elle est abandonnée près de 2 siècles plus tard suite à l’expulsion des jésuites. Les raisons de cette expulsion sont bien expliquées dans le film « Mission » avec Robert De Niro et Jeremy Irons.
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- L’ancienne église de San Ignacio.
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- Certains bas reliefs ont survécus.
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- Une journée bien calme dans l’ancienne mission.
Iguazu
On est alors arrivé à l’extrême nord-est de l’Argentine, aux frontières du Brésil et du Paraguay, dans la ville de Puerto Iguazu. A cette endroit, brésiliens et argentins se sont partagés une des plus belles merveilles naturelles du monde : les chutes d’Iguazu. Du coup, ceux qui souhaitent voir les chutes sous toutes leurs coutures doivent passer la frontière. Et repayer un ticket d’entrée. Mais il faut reconnaitre que ces deux nations ont bien fait les choses : le parc autour des chutes est resté très sauvage. On y trouve très peu de bâtiments, la végétation y est très dense et on y rencontre beaucoup d’animaux.
On a choisi de financer les deux cotés de la frontière car on a profité d’une météo exceptionnelle. Malgré toutes les mauvaises prévisions pour notre journée de visite, on a été béni par un ciel bleu toute la journée.
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- Arrivée à Puerto Iguazu sous la pleine lune.
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- Coté argentin : « El garganta del diablo » (la gorge du diable), un des points les plus spectaculaires des chutes.
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- Un coati, un petit mammifère d’Amérique du sud, qu’on trouve un peu partout à Iguazu (attention, ils mordent !).
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- Un geai acahé et son air perpétuellement surpris.
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- Par beau temps, les vues sur les chutes s’embellissent d’arcs-en-ciel.
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- Les papillons sont nombreux à Iguazu. Ils leurs arrivent souvent de se poser sur les visiteurs.
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- Toutes ces couleurs…
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- Sur le chemin, levez la tête. Les arbres aussi sont habités.
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- Vue sur les chutes coté brésilien.
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- Les embruns des chutes dans la lueur du soleil couchant.
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- Une passerelle qui passe dans les embruns des chutes permet de prendre des photos très spectaculaires.
Région de Tucuman
De Puerto Iguazu à Tafi del Valle, notre prochaine étape située dans l’ouest du pays, il faut traverser 1400 km essentiellement composés de pampas désertes. Après 2 jours de voiture, on laisse derrière nous la monotonie de la pampa et son climat pourri pour découvrir les vallées ensoleillées des Calchaquies.
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- On est passé de ça (Santiago del Estero, à l’extrémité ouest de la pampa)…
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- à ça (Tafi del Valle, début des vallées Calchaquies).
Notre première étape fut Tafi del Valle. Un village dans une vallée aride où seul quelques buissons et cactus arrivent à pousser. On a croisé aussi quelques lamas qui deviendront de plus en plus nombreux à mesure qu’on se rapproche de la Bolivie
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- Deux lamas broutent une herbe rase près de l’estancia où nous avons passé la nuit.
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- Près de l’horizon, ce lac a des allures de mirage dans ces régions quasi désertiques.
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- Au nord de Tafi, on traverse une partie du parc national de « los cardones » (un type de cactus).
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- Certains spécimens sont gigantesques (et très vieux, ils ne grandissent que de 3 à 4 cm par an).
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- et tous sont très affutés !
Toujours plus au nord, on passe par la ville de Cafayate qui, avec Mendoza, produit le meilleur vin d’Argentine.
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- Cafayate.
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- Bâtiments d’un vigneron de Cafayate. Pour quelques pesos, on peut y déguster une sélection de ses vins.
Le jour suivant, on a fait une halte à Cachi avant d’entamer la longue route jusqu’à Salta.
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- Un cimetière isolé sur la colline au nord de Cachi.
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- L’aérodrome de Cachi : une piste d’atterrissage, comme une cicatrice de bitume au milieu du désert.
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- Entre Cachi et Salta, on passe par un col avant de plonger dans une mer de nuages.
Région de Salta et de Jujuy
On arrive à Salta, une des principales villes d’Argentine. Les montagnes environnantes nous rappellent que les Andes sont proches. Ici, beaucoup plus qu’à Buenos Aires, les gens sont métissés. Autant nous pouvions passer pour des autochtones dans la capitale, autant notre statut de « gringos » devient difficile à cacher ici.
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- La cathédrale de Salta.
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- Au sommet de la colline San Bernardo, un oiseau rouge a trouvé refuge…
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- avec une vue superbe sur la ville.
Au nord de Salta commence la quebrada de Humahuaca, un profond canyon qui s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres. C’est un environnement sublime mais parfois hostile. L’altitude (plus de 2000m) et les vents qui soulèvent beaucoup de poussière peuvent rendre les visites difficiles. Si le ciel a été couvert pendant quelques jours, on a tout de même profité d’une bonne météo pour la fin de notre séjour. Le soleil rend tout de suite la température ressentie plus supportable et donne ses belles couleurs à la quebrada.
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- Le village de Tilcara vu depuis la colline est.
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- Monument dédié aux martyrs de la patrie à Humahuaca.
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- À l’est de Humahuaca, à plus de 4000 m d’altitude, nous croisons un petit troupeau de vicuñas (vigognes, des voisins des lamas).
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- Près de Purmamarca, des joueurs bravent le soleil, le vent et la poussière pour disputer le championnat du dimanche.
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- Nous faisons le tour de la Cerro de los Siete Colores (colline aux 7 couleurs).
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- Comptez les couleurs.
Après un retour express à Salta, notre groupe se sépare. Le frère et les parents de Valérie repartent en France pendant que nous continuons notre route. Un bus nous mène après 7h de route à La Quiaca, dernière ville argentine avant la Bolivie.
Passage frontière entre La Quiaca (Argentine) et Villazon (Bolivie).