Mexique : Dernière étape

 

Mexique - Trajet

Le Mexique, dernière étape de notre tour du monde. On a traversé tranquillement le Yucatan et le Quintana Roo, de Mérida à Tulum.

On profite de notre passage dans la région pour visiter les anciennes cités antiques maya d’Uxmal et de Kabah.

Mais il existe un peu plus à l’est une autre cité maya bien plus connue : Chichen itzá… qu’on a déformé la plupart du temps en « chicken pizza ».

 

Encore un peu plus à l’est se trouve la ville de Valladolid. Un très joli coin où s’arrêter si on est amateur de cenotes, ces cavernes naturelles remplies d’eau douce.

 

Encore plus à l’est, on arrive à Cancun et les côtes atlantiques. Pour ceux qui n’ont pas l’intention de faire la teuf-tequila, Cancun offre peu d’intérêt. On a donc traversé quelques kilomètres de mer jusqu’à Isla Mujeres. De là, un autre petit navire nous a emmené rendre visite, pour quelques heures, aux requins baleines. Difficile de décrire l’émerveillement qu’on ressent à nager côte à côte avec ces géants tranquilles.

 

Après une courte route vers le sud, on arrive au dernier hôtel de notre long voyage à Tulum. Tulum, c’est un peu l’anti-Cancun : pas de béton, pas de boîtes de nuit, pas de spring-breaker bourré… juste des hôtels-bungalow (nombreux, mais avec peu de chambres), quelques restaurants et une gigantesque plage de sable blanc. Il fallait faire attention où on mettait les pieds, car c’était alors la saison de nidification pour les tortues de mer. A plusieurs reprises, au moment du crépuscule, on a croisé ces grands animaux occupés à creuser le sable pour y pondre. J’ai peu d’espoir pour l’une de ces générations, déposée par une tortue étourdie, pile sous la table d’un lounge de plage.

Un bien bel endroit pour se reposer d'une année entière autour du monde.

Un bien bel endroit pour se reposer d’une année entière autour du monde.

C’est sur les plages du Mexique qu’on a passé les dernières journées de notre tour du monde. Le 23 aout, un vol Cancun-Londres, puis un autre de Londres à Strasbourg nous ramènerons à la maison.

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Costa Rica : Pura vida ! (22/07 au 08/08)

Trajet Costa Rica

On a passé la frontière entre le Panama et le Costa Rica au niveau de la ville de Guabito. Là-bas, il faut franchir à pied le pont qui traverse le rio Sixaola.

Un gamin trompe la mort en sautant du pont frontalier.

Un gamin trompe la mort en sautant du pont frontalier.

 

En fin de journée, on est arrivé à San José, la capitale. On n’y a passé qu’une seule nuit, le temps de se reposer et de prendre possession de notre voiture pour les 2 semaines à venir. On hérite d’une Daihatsu Terios, un petit 4×4 rudimentaire mais solide, un bon modèle pour affronter les routes difficiles du pays surtout pendant la saison des pluies.

La Daihatsu Terios, un tas de boue, sans doute mais un tas de boue solide.

La Daihatsu Terios, un tas de boue sans doute, mais un tas de boue solide.

 

Notre première étape en quittant San José fut de rejoindre la ville de La Fortuna, toute proche du volcan Arenal. L’ascension du volcan, comme beaucoup d’autres sommets du Costa Rica, est interdite en saison des pluies. A raison. On a connu des pluies violentes pendant notre séjour à La Fortuna. On s’est donc limité à de courtes balades dans les environs et à la visite (bien agréable) des sources thermales de la région (signe que le volcan est toujours actif).

 

On s’est ensuite rendu dans le parc national de « Rincon de la vieja » qui comprend lui aussi un volcan. Comme pour l’Arenal, l’ascension est interdite pour la saison. Mais d’autres chemins du parc restent ouverts. C’est l’occasion de se promener dans une mini jungle au son des oiseaux qu’on entend souvent mais qu’on ne voit jamais.

 

On a alors quitté les volcans et leurs nuages de pluie pour se rendre dans la péninsule de Nicoya, à l’extrême nord ouest du pays. Cette péninsule a la réputation d’échapper aux pluies qui s’acharnent partout ailleurs au Costa Rica à cette époque. Réputation confirmée dans une certaine mesure : l’essentiel des journées sont en effet ensoleillées, mais des orages sévissent souvent en fin d’après-midi et en soirée. C’est alors le moment de rentrer de sa rando ou de ranger sa planche de surf. Car le surf reste le sport numéro 1 sur les côtes occidentales de la péninsule, très exposée aux vagues du Pacifique. Après avoir loué une longboard et un bodyboard, on a profité pendant plusieurs jours de belles déferlantes !

 

Pour se reposer du surf, on a fait un tour au parc naturel de Cabo Blanco, tout au sud de la péninsule. Malgré l’ombre des arbres, la chaleur y est accablante… Mais avec un peu de chance, on y fait de belles rencontres.

 

De retour à San José, on passe 2 jours de repos avant de prendre l’avion vers notre dernière destination avant notre retour : le Mexique.

 

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Panama, le pays du sourire… inversé

Sorry

Pour ce petit article bonus sur le Panama, j’aurais pu parler de son célèbre canal qui a certainement fait de ce pays un carrefour de multiples nations et cultures. Mais c’était un sujet un peu trop banal.

Pour faire plus original, j’aurais aussi pu m’étendre d’avantage sur la faune et flore du pays dont la diversité est comparable à celle, plus connue, de son voisin costaricain.

 

Pourtant, je vais parler de ce qui nous a le plus surpris pendant notre visite. Malgré la prospérité dont joui le pays, le Panama restera pour nous le pays n°1 du tirage de tronche. Que ce soit à la réception de votre hôtel, au restaurant, dans le taxi, l’expression de la moitié des gens laisse croire que l’existence est un plat de purin qu’on doit manger à la petite cuillère.

Vous aurez alors peut-être la tentation de penser que vous êtes victime d’une discrimination contre le gringo que vous êtes. Mais vous réaliserez vite que les clients panaméens sont au même régime. Ne soyez donc pas choqué si la barista vous ignore pendant plusieurs minutes avant de prendre votre commande ou si les serveurs d’un restaurant vous jettent pratiquement votre assiette sur vos genoux ou encore si cette responsable au guichet vous tend vos billets de bus comme si elle était Brigitte Bardot et vous le responsable du massacre des bébés phoques. La mauvaise qualité du service est, hélas, une réalité (comme nous l’avait avoué notre guide à Gamboa ou comme on peut le lire ici, ici et ici).

Mais heureusement, ce n’est pas une réalité systématique. Il arrive de trouver des gens sympas. Mais bien souvent ils ne se trouvent que dans les établissements chers (leurs formations a dû comporter un stage « sourire ») ou gérés par des étrangers. Il n’est pas surprenant que les guides (Lonely planet et Trip Advisor) mentionnent souvent dans les premières lignes de leurs critiques que tel établissement est géré par des non-panaméens. On a rapidement compris pourquoi ce critère était si important.

 

Toujours est-il qu’après une ou deux semaines à Panama, vous ne vous plaindrez plus jamais des serveurs parisiens.

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Panama, du canal aux côtes des caraïbes (11/07 au 22/07)

Carte trajet Panama

 

Petite escale au Panama, son canal, ses chapeaux (injustement célèbres si vous avez lu mon article bonus sur l’Equateur), ses jungles, ses plages, ses averses… Car on savait que notre visite tomberait pendant la saison des pluies. On avait lu que visiter le pays était toujours possible pendant cette période. Mais aussi qu’il fallait calculer judicieusement ses sorties pour ne pas se prendre la grosse averse quasi quotidienne qui pouvait durer quelques minutes ou plusieurs heures.

 

Panama city

On a passé quelques jours dans la capitale. C’était alors la finale de la coupe du monde de football où l’Allemagne et l’Argentine se sont affrontées. Solidarité américaine oblige, les gens étaient essentiellement pro-argentins (mais pas anti-allemands pour autant). Les rues étaient désertes le dimanche de la finale… et sont restées très silencieuses dès que l’Allemagne fut déclarée vainqueur.

D’un point de vue architecture, Panama est une ville de contrastes. Les gigantesques gratte-ciels ont poussé entre le vieux quartier de casco viejo et les ruines plusieurs fois centenaires du vieux Panama. En se promenant dans le centre, on se croit souvent dans une grande ville des Etats-Unis à voir partout les multiples enseignes KFC, MacDo, Subway, Dunkin Donuts… La gastronomie panaméenne a du mal à s’y faire une place.

 

Le canal de Panama

Difficile de faire une visite du Panama sans visiter son canal. Au moment de notre séjour, cette prouesse d’ingénierie fêtait ses 100 ans d’existence. On s’est rendu à l’écluse de Miraflores où l’on peut visiter un musée et, surtout, avoir une vue imprenable sur le passage des cargos. Pour info, le prix du passage dépend du poids du navire. Le prix moyen est de 30.000$. Le maximum a été payé en 2010 par le paquebot Norwegian Pearl (376.000$) et le minimum en 1928 par l’aventurier américain Richard Halliburton (0,36$… il était passé à la nage).

 

Le parc national de Soberania

A quelques dizaines de kilomètres au nord de la ville de Panama se trouve le village de Gamboa, aux portes du parc national de Soberania. Pour les ornithologues amateurs et professionnels (on y trouve une station scientifique), ce parc est un des endroits majeurs du globe. On y a passé une matinée entière accompagnés par José, un guide impressionnant capable de repérer à l’œil nu des animaux camouflés à plusieurs dizaines de mètres.

 

Bocas del toro

Le Panama est un pays relativement petit avec des routes en excellent état. Sans doute pour ces raisons, on n’y trouve pas de bus « cama » (bus-lit dont le dossier s’incline de 160 voire 180°) comme dans d’autres pays d’Amérique latine. C’est donc calés sur des sièges inconfortablement verticaux qu’on a passé la nuit de Panama city à Bocas del toro, à l’extrême nord est du pays.

Bocas del toro est à la fois le nom de tout un archipel proche de la frontière costaricaine et celui de sa principale ville. On y a passé 5 jours à profiter (quand la météo le permettait) des plages et d’un tour en bateau dans les autres îles de l’archipel.

 

Le 22 juillet, un bateau, un taxi puis un bus nous ont menés, après une journée de voyage, jusqu’à San José, capitale du Costa Rica.

Au bout de ce pont : le Costa Rica.

Au bout de ce pont : le Costa Rica.

 

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Le chapeau « panama » vient… d’Equateur.

Rarement le marketing n’aura été aussi injuste, mais c’est un fait : les fameux chapeaux « panama » proviennent originalement d’Equateur. Ces chapeaux, appelés auparavant « sombreros de paja toquilla » (chapeaux de paille « toquilla »), doivent leur nouveau nom à la construction du canal de Panama. Les ouvriers adoraient ces couvres-chefs, pratiques et légers, qui les ont protégés de l’insolation pendant la construction du canal. Théodore Roosevelt et Harry Truman ont rendu l’objet célèbre en Europe et aux USA en le portant lors de leurs visites sur le chantier.

Le Panama (le pays cette fois-ci) ne fait pas grand chose pour dissiper ce malentendu. Il en profite d’ailleurs en vendant beaucoup de ces chapeaux. On trouve beaucoup plus de boutiques dans la capitale panaméenne qu’à Quito, mais ceux que nous avons vus étaient de fabrication industrielle. Il n’y a qu’à Quito, après pas mal de recherche, qu’on a trouvé quelques modèles fabriqués de façon artisanale.

On a craqué tous les deux !

On a craqué tous les deux !

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Equateur : sur les traces de Darwin (25/06 au 11/07)

Quito

Après des semaines passées dans la cordelière des Andes, on a décidé de prendre quelques jours de repos dans la capitale équatorienne. Quito est une ville agréable en journée. Le vieux quartier où on séjourne est rempli d’anciens bâtiments qui fleurent bon l’époque coloniale.

Par contre, une fois la nuit tombée, c’est une autre histoire. Tous les magasins sont fermés, trouver un restaurant ouvert est une gageur et il n’y a plus âme qui vive dans les rues. Quito devient alors une ville fantôme où le voyageur prudent est inspiré de respecter un couvre feu officieux.

 

Les Galápagos

Après ces quelques jours tranquilles, on embarque dans un autre avion à destination de Puerto Ayora sur l’île de Santa Cruz dans les Galápagos. Ça nous a fait un certain choc de débarquer dans ces îles après une si longue période passée dans les montagnes (Quito, nichée à 2700m d’altitude, fait partie du lot) : la proximité de l’océan, l’ambiance relax de la ville, les soirées agréables loin de l’atmosphère coupe-gorge des nuits de Quito et surtout la proche cohabitation entre les animaux et les hommes. La plupart des animaux des Galápagos n’ont pas appris à craindre l’homme et considèrent les touristes comme des paparazzis parfois agaçants mais jamais dangereux.

Sur Santa Cruz, on a passé un certain temps à marcher le long des côtes. On a aussi visité les proches îles de Santa Fe et Pinzon. Voici ce qu’on y a vu :

 

 

 

 

 

 

 

On a également passé 3 jours sur la grande île d’Isabella, située à 3 heures de bateau à l’ouest de Santa Cruz. 3 heures qui peuvent sembler être des fragments d’éternité quand la mer est mauvaise. Vous pouvez raisonnablement avoir un mauvais pressentiment quand, avant le départ, l’équipage se met à distribuer des sacs en plastiques aux passagers…

Mais la récompense à l’épreuve de la traversée en valait la peine. Isabella est beaucoup plus sauvage que Santa Cruz. Son origine volcanique fait qu’on y voit une faune et une flore différente.

 

On a profité d’une des rares journées de soleil pour faire une randonnée près du volcan Sierra Negra, le principal volcan de l’île.

 

Un des plus beaux endroits d’Isabella se trouve au sud ouest. Sur le site de « Los tuneles », des coulées de laves ont formé de multiples ponts et tunnels. De nombreux animaux y ont trouvé refuge dont les fameux fous à pieds bleus, une des espèces emblématiques des Galápagos.

Un fou à pieds bleus tente d’impressionner une femelle :

 

L’heure de notre départ des Galápagos arrive vite. Après un dernier au revoir aux phoques et aux iguanes, on décolle pour rejoindre Panama.

Près des rives de l'île Baltra (où se trouve l'aéroport principal des Galápagos), des pêcheurs sont l'objet de toutes les attentions.

Près des rives de l’île Baltra (où se trouve l’aéroport principal des Galápagos), des pêcheurs sont l’objet de toutes les attentions.

 

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Pérou: au Machu Picchu, moi chuis fichu (13/06 au 25/06)

Carte trajet Pérou

Puno

Pour notre première nuit en terres péruviennes, on s’est arrêté à Puno sur la rive ouest du lac Titicaca. On a dormi sur le MV Yavari (MV pour « Motor vessel »), un ancien navire de guerre construit en 1862 aujourd’hui restauré en un B&B des plus originaux. Pour la petite histoire, ce navire a été construit à Birmingham, Angleterre, désassemblé puis transporté pièce par pièce d’abord par bateau, puis par chemin de fer et enfin à dos de mule jusqu’au lac Titicaca.

Cusco

Le matin suivant, un bus nous a emmené jusqu’à Cusco. On a vite découvert que fin juin représente une époque de fêtes pour la ville. Pendant plusieurs semaines se sont succédés défilés civils et religieux avec fanfares et feux d’artifice.

On a quitté les rues de Cusco pendant une journée le temps de visiter la vallée sacrée située à quelques kilomètres de la ville.

Machu Picchu

Cusco est un passage obligé pour le voyageur ne serait-ce que parce que la ville est le point d’entrée du légendaire Machu Picchu. Il faut bien préparer sa visite car le site n’est accessible qu’en train et les billets sont limités. On a choisi de passer la nuit dans le village d’Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu pour pouvoir ainsi faire la visite dès les premières heures du jour.

Passer la nuit à Aguas Calientes s’est révélé être un bon calcul : nous avons pu profiter du Machu Picchu avec peu de visiteurs et aussi y voir le lever du soleil.

Arequipa

La visite du Machu Picchu, ajoutée aux longs trajets à travers les Andes, fait que je reviens à Cusco épuisé (d’où le titre de l’article). Après un court repos, on repart plus au sud pour la cité blanche d’Arequipa. Elle doit son surnom aux nombreux bâtiments construits avec de la roche volcanique blanche.

On a visité pendant une journée le canyon del Colca. Un des moments forts de cette visite est le passage à Cruz del condor. C’est un endroit du canyon où l’on peut observer à certaines heures de la journée le vol majestueux des condors. C’est un spectacle qui se mérite… car pour y arriver à temps, il faut partir d’Arequipa à 3h du matin.

Lima

D’Arequipa, on a taillé la route directement jusqu’à Lima (16h de trajet). On y a passé juste une nuit avant de prendre l’avion le lendemain. En se promenant dans la ville, on passe par le parc Kennedy qui doit servir de refuge à tous les chats errants de la ville.

 

Un court vol nous emmène à Quito, capitale de l’Equateur, nous épargnant ainsi une longue et pénible route en bus (Lima-Quito : 32h !).

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Mausi en Bolivie

La Bolivie est un pays de 1 098 581 km2 avec 10 461 000 habitants dont la capitale est La Paz.

Période précolombienne

Avant la conquête espagnole, les Andes étaient habitées par de nombreuses cultures. Au XVe siècle, les Incas intégrèrent une partie de l’actuelle Bolivie dans leur empire.

Colonisation espagnole

Les espagnols découvrirent à leur arrivée au XVIe siècle, une très grande quantité de minerai d’argent. Ils imposèrent graduellement le catholicisme.

Indépendance

Les luttes pour l’indépendance débutent en 1809 et celle-ci est acquise en 1825, grâce aux armées de Bolívar. La Bolivie et le Pérou constituent, sous le nom de Confédération péruano-bolivienne, un seul pays pendant une courte période de temps (1836-1839).

La Bolivie connaît tout au long du XIXe siècle une période d’instabilité politique, marquée par de fréquents coups d’État et l’intervention fréquente de l’armée.

Démocratie « restreinte » et perte de territoires

À l’issue des premiers revers de la guerre du Pacifique (1879-1884) menée contre le Chili, la Bolivie se dote en 1880 d’une 11e constitution depuis son indépendance ; en 1884 a lieu l’élection du président Gregorio Pacheco qui inaugure une nouvelle période politique, caractérisée par l’instauration d’un corps électoral qui reste toutefois restreint. Un parti conservateur et un parti libéral se structurent.

Le coup d’État « libéral » de 1899 voit s’imposer durablement cette seconde tendance qui tiendra les rênes du pays.

Le soulèvement de 1920, initié par le parti républicain, initie une nouvelle période d’instabilité, renforcée par la crise économique consécutive au krach de 1929 ; elle conduit le président Salamanca à engager son pays dans la très meurtrière guerre du Chaco contre le Paraguay.

La défaite consécutive à la Guerre du Chaco ponctue une rétraction constante du territoire bolivien depuis l’indépendance acquise en 1825. La Bolivie perdit ainsi une grande partie de son territoire et son unique accès à la mer dans la guerre du Pacifique contre le Chili. En 1903, elle vendit par ailleurs la région d’Acre au Brésil par le traité de Petrópolis.

Mouvement nationaliste révolutionnaire

La fin de la guerre du Chaco marque une reprise en main des militaires. Le colonel Toro initie en 1937 la première nationalisation du pétrole en Amérique latine. La période se caractérise surtout par un renouvellement du paysage politique. Le Mouvement nationaliste révolutionnaire est créé en 1941. Malgré l’opposition de l’armée, il accède au pouvoir en avril 1952 après une nouvelle période d’instabilité politique. Il octroie le suffrage universel, entame une réforme agraire en 1953 et nationalise, moyennant de fortes indemnisations, les mines d’étain du pays. Sa politique interventionniste s’infléchit progressivement et s’ouvre largement à l’influence des États-Unis dont l’aide représente en 1958 le tiers du budget national.

Dictatures militaires

En 1964, le coup d’État du général Barrientos ouvre une longue période de dictatures militaires qui ne s’achèvera qu’en 1980. Le 7 novembre 1966, le révolutionnaire argentino-cubain Che Guevara commence une guérilla armée avec la création de L’Armée de libération nationale de Bolivie pour lutter contre cette dictature soutenue par la CIA, et pour la liberté et l’amélioration des conditions de vie du peuple bolivien. Après une dernière embuscade avec seize hommes, il fut capturé par une troupe de 1 800 soldats boliviens. Il est exécuté le 9 octobre 1967 à La Higuera par l’armée bolivienne.

En 1980, l’accession au pouvoir du narco-trafiquant Luis García Meza conduit à la rupture des relations diplomatiques avec les États-Unis et contraint les militaires à soutenir un processus démocratique qui porte, après vingt-deux ans de dictatures quasiment ininterrompues, Hernán Siles Zuazo au pouvoir.

Libéralisation de l’économie

Les différents présidents qui se succèdent à partir de 1985 suivront durant une quinzaine d’années une ligne de conduite conforme à l’orthodoxie des institutions financières internationales : lutte contre l’inflation, réduction du déficit budgétaire, réduction du périmètre du secteur nationalisé seront les contreparties d’un réaménagement de la dette du pays.

Crise sociale récurrente

En 2000, un gisement de gaz naturel, estimé à 1,58 milliard de mètres cubes, est découvert. Pour construire un gazoduc vers la mer, deux options étaient possibles : soit passer par le Pérou, soit passer par le Chili. Le choix de privilégier la voie chilienne, plus facile du point de vue technique, mais critiquée en raison des ressentiments remontant aux guerres du XIXe siècle, cristallise un mécontentement social latent qui se traduit par un mouvement protestataire d’ampleur nationale. Son ampleur contraint le président Sánchez de Losada à démissionner en octobre 2003.

L’arrivée au pouvoir du vice-président Carlos Mesa ne stabilise pas une situation sociale explosive. Le 6 juin 2005 Carlos Mesa démissionne, laissant sa place au chef du Tribunal suprême, Eduardo Rodríguez. Le retour au calme est fragile, les mouvements populaires, essentiellement indiens, continuant de réclamer la renationalisation des réserves de pétrole et de gaz du pays, exploitées par des firmes américaines ou européennes.

Mandat présidentiel d’Evo Morales

Evo Morales remporte l’élection présidentielle de 2005. Il devient le premier président bolivien d’origine amérindienne depuis le XIXe siècle.

Réformes économiques : le 1er mai 2006, Evo Morales a annoncé par décret la nationalisation des hydrocarbures et la renégociation de tous les contrats des entreprises étrangères dans un délai de 180 jours. L’objectif est que 82 % des revenus des hydrocarbures soient réservés à l’État.

Crise politique et menaces sécessionnistes : les réformes économiques et constitutionnelles mises en œuvre par la majorité présidentielle rencontrent de vives résistances au sein des élites économiques créoles du croissant est du pays qui concentre les principales richesses du pays. Ces dernières ont, depuis le début des années 2000, traduit leur opposition au pouvoir central par des revendications autonomistes voire sécessionnistes.

 

Mausi a visité l’altiplano (plaine d’altitude en espagnol) qui occupe toute la partie ouest de la Bolivie. L’altitude moyenne est de 3 300 m. Il est entouré de hautes montagnes et de volcans.

L’altiplano était recouvert d’un grand lac qui est à l’origine du lac Titicaca. Le salar d’Uyuni est une grande étendue de sel crée lors de l’assèchement de ce lac. Il y a aussi de nombreuses lagunes sur l’altiplano. Leur couleur dépend des métaux dissouts dans l’eau.

C’est une zone aride où ne pousse que peu de végétation. On y trouve tout de même quelques animaux.

C’est la plus haute région habitée au monde après les plateaux du tibet. La plus grande ville du plateau est La Paz.

 

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Bolivie : Aventures en altitude (27/05 au 13/06)

Carte trajet Bolivie

De Villazon (frontière) à Tupiza

Une fois passée à pied la frontière bolivienne, on entre dans la ville de Villazon. Il y a peu de choses à y voir mais apparemment pas mal de shopping à y faire : la rue principale (qui part du poste frontière et s’étend jusqu’à l’autre bout de la ville) est bordée de magasins en tous genres.

Après avoir changé nos derniers pesos pour des bolivianos, on trouve assez rapidement un bus pour nous mener à Tupiza, la prochaine grande ville dans cette région de la Bolivie.

Sur la route, on a un aperçu des grandes étendues désertes et montagneuses du pays.

Sur la route, on a un aperçu des grandes étendues désertes et montagneuses du pays.

 

Tupiza, petite ville perdue au fond de sa vallée, n’a à offrir que son calme et ses nombreux restaurants au service d’une lenteur biblique. Mais il faut les comprendre : dans beaucoup de cas, quand vous commandez quelque chose, le restaurateur n’a pas les ingrédients en stock. Il envoie donc généralement un de ses enfants faire les courses. C’est pour ça qu’un plat de spaghettis demande près d’une heure de préparation.

Mais Tupiza est surtout la porte d’entrée de l’altiplano ! Après quelques recherches, on réserve un tour de 4 jours en jeep à destination d’Uyuni en traversant les régions de Los Lipez et, plus au nord, du salar d’Uyuni.

 

L’altiplano (Los Lipez et le salar d’Uyuni)

Ces 4 jours sur l’altiplano ont été l’occasion d’en prendre plein les yeux. Même si l’essentiel du voyage s’est fait en jeep, il n’a pas été de tout repos pour autant. On est resté à plus de 4000 m d’altitude pour l’essentiel de la traversée (avec un point à près de 5000 m) avec parfois des vents forts et une température glaciale dès le coucher du soleil.

Mais on a été récompensé par des décors sublimes et, certaines nuits, par un ciel aux millions d’étoiles scintillantes. Sur ces hauts plateaux et par temps froid, les astres semblent bien plus nombreux et bien plus proches.


On a passé notre première nuit à Quetena Chico dans un hôtel qui tenait plus du refuge de montagne que du 5 étoiles. Les nuits y sont très froides. Les vêtements et sacs de couchage qu’on avait utilisés pour le Népal retrouvent vite leurs utilités.

On a passé notre seconde nuit à Huaylla Jara (4300 m), un village tout proche de la laguna Colorada. Le froid y est encore plus sévère mais notre refuge dispose d’un poêle autour duquel, à la nuit tombée, tous les voyageurs se sont rassemblés en un cercle serré. Du moins, tant qu’il restait un peu de combustible. Celui-ci est rare sur ces haut-plateaux. Le seul bois digne de ce nom provient de la yareta.


Pour notre dernière nuit avant d’atteindre Uyuni, on a dormi dans un hôtel de sel. La proximité du salar d’Uyuni fait du sel la matière première dominante dans cette région. Le sel, compacté sous forme de brique, sert à la construction de certains bâtiments.

Les meubles et les murs sont fait en brique de sel. Sur le sol, ce n'est pas du gravier, mais du gros sel.

Les meubles et les murs sont fait en brique de sel. Sur le sol, ce n’est pas du gravier, mais du gros sel.

 

Le jour suivant, nous avons traversé le salar d’Uyuni. J’avais découvert l’existence de cet endroit avant notre départ, pendant la préparation de ce tour du monde. J’étais fasciné par les photos de ces paysages lunaires. C’est dire si j’étais impatient de découvrir ce lieu mythique.

A l’extrémité est du salar, on arrive à la ville minière d’Uyuni. Pour les amateurs de scènes post-apocalyptique, cette ville possède un véritable trésor : el cementerio de trenes. A la sortie de la ville, de nombreuses carcasses de locomotives à vapeur ont été laissées là. Le décor désertique aidant, on se croirait dans l’univers de Mad Max.


Potosi et Sucre

Depuis Uyuni, un bus nous mènera jusqu’à Potosi où nous sommes restés quelques jours. Puis un autre bus nous a amené à Sucre, la capitale constitutionnelle du pays. On s’est surtout reposé dans ces deux villes : flâner à Potosi et profiter des excellents restaurants de Sucre.

On découvre aussi à Sucre une autre grande tradition bolivienne : les bloqueos (les barrages routiers). Quand une tranche de la population est mécontente de l’action du gouvernement (ce qui arrive très souvent), celle-ci exprime son mécontentement en empilant, sur plusieurs kilomètres, des pierres sur une des routes principales du pays.

Un exemple de bloqueo.

Un exemple de bloqueo.

Au moment de notre séjour à Sucre, les syndicats de mineurs se sont sentis lésés et ont bloqué de la sorte la route de Sucre à La Paz. Il n’y alors d’autre choix que d’attendre l’aboutissement des pourparlers avec le gouvernement ou l’interventtion mano militari de la police (ce qui peut prendre des semaines)… Ou prendre l’avion.

C'est donc en avion qu'on a rejoint La Paz.

C’est donc en avion qu’on a rejoint La Paz.

 

La Paz

On a passé quelques jours dans cette capitale étrange blottie au fond d’un canyon mais située pourtant à 3700 m d’altitude.

Depuis quelques années, La Paz est aussi devenu le point de départ d’une excursion de plus en plus populaire parmi les voyageurs : la descente de la route la plus dangereuse du monde en VTT. Ce petit nom (WMDR, World Most Dangerous Road) avait été attribué par l’Inter-American Development Bank à la route menant de La Paz à Coroico, au nord est. Cette route a vu en moyenne la disparition de 26 véhicules par an avec un triste record en 1983 où un bus comportant plus de 100 personnes fit le grand saut. Depuis 2007, une nouvelle (et bien plus sûre) route a été construite. La route de la mort n’est maintenant plus guère qu’empruntée par quelques locaux et « locos » amateurs de sensations fortes.

J’ai testé. Et c’est en effet très grisant de dévaler les quelques 3500 m de dénivelés avec l’abîme à portée de main. C’est aussi une très belle façon d’explorer la région traversée par la route. Celle-ci est restée très sauvage. A l’adrénaline vient alors se rajouter l’émerveillement de traverser cette petite jungle, passer sous des cascades qui parfois coulent sur la route tout en étant survolé de près par de gigantesques oiseaux de proie (qui attendent peut-être un moment d’inattention de notre part).

Pour terminer cette journée en douceur, on a passé la fin d’après-midi dans un refuge pour animaux.

Le matin suivant, afin d’éviter de nouveaux barrages routiers, on se lève avant l’aube pour prendre un bus vers la ville frontalière de Copacabana, sur les rives du lac Titicaca.

 

Lac Titicaca

Fatigués et un peu malades, on passera 5 jours tranquilles à Copacabana. La ville n’a rien d’extraordinaire, mais c’était vraiment agréable de profiter de la majesté du lac.

On a dormi pendant 4 nuits dans les bungalows de l’hôtel Las Olas, sans doute un des hébergements les plus originaux du voyage. Les bungalows comportent tous un poêle, un hamac et surtout une grande baie vitrée donnant sur le lac Titicaca.

Le dernier jour, on a fait une randonnée le long de l’Isla del Sol (l’Ile du Soleil), une des seules îles du lac Titicaca. Le lac est si grand, qu’on se croit souvent au milieu de l’océan.

Le Lac Titicaca est un trop grand trésor pour appartenir à une seule nation. Aujourd’hui, il est partagé entre la Bolivie et le Pérou. Logiquement, il est un passage frontière très apprécié des voyageurs. De Copacabana, un bus nous a amené en moins d’une heure à Yunguyo, la première ville péruvienne.

Welcome to Peru !

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Les routes Argentine : police, check-points et (un peu) corruption.

Comme vous vous en souvenez surement, nous avons fait plus de 4000 km à travers l’Argentine en 2 semaines. Nous avons donc eu tout le loisir d’apprécier la qualité des routes, le savoir vivre des conducteurs de Buenos Aires (inexistant ! Le voyageur-conducteur doit fuir cette ville au plus vite) et aussi et surtout le zèle plus ou moins bien intentionné de la police argentine. Au cours de ces milliers de kilomètres, nous avons croisé de nombreux barrages de police et avons été arrêtés une dizaine de fois. Dans le meilleur des cas, le policier nous demandait simplement d’où nous venions et où nous allions. Souvent, on nous demandait les papiers du véhicule, permis de conduire, passeports… Quelque fois, il fallait couper le moteur, ouvrir le coffre, enlever les valises pour qu’il cherche un compartiment caché. Et une seule fois (le premier jour hors de Buenos Aires) pour une tentative d’extorsion.

Les choses se sont passées ainsi : Alors qu’on roulait sur la route RN14 (nord de Buenos Aires) on tombe sur un barrage de police. Arrêt de la voiture. Papier du véhicule. Ouverture du coffre. Le policier me fait comprendre que ma carte d’immatriculation n’est plus valable et que mon extincteur n’est pas aux normes. On me fait venir au poste de police situé sur le bord de la route (c’est pratique) pour y voir le commissaire. Après 20 minutes d’attente je rencontre le bonhomme. Il me fait comprendre que je suis en infraction et griffonne sur un papier brouillon le montant de l’amende : 1043 pesos (à peu près 100 euros). Mes doutes sur l’honnêteté de ces flics se sont vite mués en certitudes. J’ai alors suivi le protocole adapté en ce genre de situation : je ne parle ni espagnol ni anglais, je veux téléphoner à l’ambassade de France, je veux un PV officiel… Avec l’aide de Matthieu (qui m’accompagnait à ce moment là), on joue la petite comédie des touristes paumés qui ne comprennent rien de rien.

Au cours de la discussion, Matthieu remarque que notre carte d’immatriculation est en fait à jour (on disposait de 2 de ces cartes, une périmée, une à jour. On avait donné les 2 et les flics n’avaient « remarqué » que l’obsolète). Le commissaire rature le montant de l’amende qui passe à 193 pesos. Bien que je dispose de cette somme, je prétends ne pas avoir de liquide sur moi. Je reviens à la voiture, déniche auprès de mon groupe un petit tas de billets de 2 à 5 pesos tout froissés. De retour au poste, je dépose la liasse misérable sur bureau du commissaire. Il n’y a même pas 50 pesos. Par pitié (ou plus surement par dépit), le commissaire pousse les billets vers moi et me dit de partir.

Ce petit jeu aura duré une heure. Heureusement, nous n’avons pas eu à réitérer ce numéro : les autres policiers croisés étaient réglos. Il n’empêche que pour le reste du séjour, j’ai pris soin d’oublier toute notion d’espagnol en face d’un uniforme.

 

Il faut les comprendre : même la police ne semble pas à l'abri du vol. (photo prise en face d'un commissariat de Buenos Aires).

Il faut les comprendre : même la police ne semble pas à l’abri du vol. (photo prise en face d’un commissariat de Buenos Aires).

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