Le Yunnan

Kunming, la ville du printemps éternel, ne compte qu’un petit million d’habitants. Plus calme que Beijing et Xi’an, moins touristique aussi. Je crois n’avoir croisé qu’un seul occidental depuis mon arrivée. Corolaire : personne ne semble parler anglais. Les 30 yuans que j’avais dépensés à Beijing pour un guide de conversation sont vite devenus mon meilleur investissement.

Pendant notre visite de la ville, on passe par quelques agences de voyage afin de voir nos options pour la suite de notre séjour au Yunnan. Mauvaise pioche. La dame de la première agence nous a vite fait comprendre qu’il fallait qu’on décarre fissa pour qu’elle puisse regarder la suite de son DVD. La dame d’une autre agence fut plus serviable, mais le tour qu’elle proposait aurait aussi bien pu être une visite des égouts de la ville pour le peu que j’ai pu comprendre de la brochure (en chinois, sans photo).

Au diable les agences de voyage, on se débrouillera seul. Direction la gare pour le train de nuit à destination de Lijiang.

 

Lijiang est un des gros pôles touristiques de la région. Mais à présent que les vacances occidentales et chinoises sont passées, la ville est agréablement calme. Lijiang est surtout connue pour son vieux quartier. Dans son labyrinthe de ruelles se trouvent beaucoup de petites maisons, pour l’essentiel des commerces et des restaurants. C’est agréable de s’y perdre et de profiter des restaurants de rue. Ces derniers sont parfois réunis dans de grandes galeries qui peuvent regrouper des dizaines de cuistots, chacun vendant sa spécialité. Cela présente le double avantage de savoir exactement ce qu’on commande (sans devoir se fier à une traduction approximative d’un menu) et de se restaurer pour environ 20 yuans par personne (2,50 euros).

 

Après quelques jours à attendre une bonne météo, on file vers le nord pour un trek de 2 jour dans les « gorges du saut du tigre » (tiger leaping gorge). C’est la balade la plus célèbre du Yunnan est parfois considérée comme une des plus belles de Chine (dixit notre Lonely Planet qui n’est jamais en panne de superlatifs). Bien qu’il soit possible de l’accomplir en 1 seule journée (16km seulement), le terrain difficile avec 900m de dénivelé dès le premier jour, les horaires des navettes et la présence d’auberges à mi-parcours font qu’il est plus sage de réserver 2 jours pour l’aventure. En ce début octobre, on croise peu de monde sur le sentier. Avec les nombreux détours du chemin, il arrive souvent de se croire seul dans les gorges. On croise juste quelques villages qui semblent vivre de l’accueil des trekkeurs et de la culture du maïs, de la patate et d’autres plantes… dont la légalité de certaines est sujette à débat.

 

Nous nous rendons enfin à Shangri-la, dernière étape de notre séjour au Yunnan. Cette ville, anciennement connue sous le nom de Zhongdian, a reçu son nouveau nom en référence au roman de James Hilton « Les horizons perdus ». En se basant sur certains détails de ce livre, les autorités ont décidé que Zhongdian correspondait à la ville légendaire de Shangri-la… Alors que l’auteur ne s’est jamais rendu en Chine et s’est juste inspiré des photos d’un National Geographic. Malgré ce coup marketing un peu malhonnête, Shangri-la n’est pas sans charme. Ses petites ruelles rappellent un peu Lijiang. Mais c’est surtout les alentours de la ville qui méritent le détour.

Le meilleur moyen de visiter les sites autour de la ville est de louer un vélo pour la journée… à condition de trouver un vélo correct. Pour avoir loué 2 vélos différents à Shangri-la, je me suis retrouvé avec un tas de boue sans frein le premier jour (alors que le terrain est très vallonné) et avec une bécane dont la chaîne puis le changement de vitesse ont cassé successivement le second jour. Grâce à l’aide très généreuse d’une famille locale, la chaîne a pu être réparée (merci encore à vous chère famille, en ce qui me concerne vous avez redoré le blason du peuple chinois pour les années à venir). Mais une fois le système de changement de vitesse/tendeur de chaine cassé quelques kilomètres plus loin, toute réparation sans pièces de rechange me semblait impossible. Je me retrouvais donc avec une trottinette, loin de la ville avec la nuit qui allait tomber. Je dois mon salut à une ficelle que Valérie gardait dans son sac. Cette pauvre fistrouille qui avait servi un mois plus tôt  à suspendre nos vêtements dans une yourte en Mongolie a été employée comme câble de remorquage entre le vélo de Val (encore indemne) et le mien. Même en se relayant, parcourir les 20km qui restaient jusqu’à Shangri-la ont mis un peu plus temps que prévu, mais nous sommes rentrés avant la nuit.

Après 15h dans un bus de nuit, nous sommes de retour à Kunming. Nous allons nous employer à dépenser nos derniers yuans avant de prendre un nouveau vol en direction de Katmandou. Espérons qu’on échappera au coup du billet d’avion « disparu » auquel on avait eu droit à Xi’an.

Je soupçonne que les connexions internet doivent être rares une fois sorti de Katmandou. Il est donc bien possible que ce blog ne soit mis à jour qu’à notre retour de trek de 4 semaines dans l’Annapurna. Soyez patient !

 

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Mausi en Chine

La Chine est un pays encore plus grand que la Mongolie: 10 000 000 km2, très peuplé: 1 300 000 000 habitants, dont la capitale est Beijing.

Mausi s’est d’abord rendue dans la capitale pour y visiter les endroits les plus connus.

Elle a vu la place Tianan’men (qui signifie la place de la porte céleste). Elle regroupe aujourd’hui des temples et des musées. C’est le centre symbolique de la Chine.

Un temple de la place Tianan'men.

Une des portes de la place Tianan’men.

Ensuite Mausi est allée dans la Cité Interdite: elle a été appelée ainsi parce que seul l’empereur et sa cour avaient le droit d’y entrer, les intrus étaient condamnés à mort. C’est là que siégeaient les empereurs des dynasties Ming et Qing: les empereurs y étaient nommés, des cérémonies y avaient lieu et les décisions politiques y étaient prises.

La porte de l'harmonie céleste

La porte de l’harmonie céleste

Mausi a aussi voulu visité la « maison » des empereurs: le Palais d’Eté. Lorsqu’il faisait trop chaud en ville l’empereur et sa cour allaient s’y réfugier. Les différents empereurs ont agrandi les demeures et les lacs.

La "maisonnette" des empereurs

La « maisonnette » des empereurs

Une vue sur le lac

Une vue sur le lac

Mausi a grimpé sur le plus grand mur du monde: la Grande Muraille. Elle fut construite sous le premier empereur de Chine il y a plus de 2 000 ans. Elle devait servir à retenir les envahisseurs.

Les marches sont irrégulières et les tours de guet sont en ruine.

Les marches sont irrégulières et les tours de guet sont en ruine.

Mausi se repose après avoir escaladé de nombreuses marches.

Mausi se repose après avoir escaladé de nombreuses marches.

Mausi n’a pas pu quitter la capitale sans voir l’animal emblématique de la Chine: le panda.

Son activité favorite: manger du bambou.

Son activité favorite: manger du bambou.

Après une semaine passée à Beijing, Mausi a pris la route pour la ville de Xi’an. C’est une ville fortifiée, elle est entourée de remparts.

Mausi est montée sur les remparts de la ville.

Mausi est montée sur les remparts de la ville.

Près de Xi’an, se trouve l’armée ensevelie. C’est une réplique en terre cuite de l’armée du premier empereur de Chine. Il souhaitait être enterré parmi ses soldats pour pouvoir continuer son règne après sa mort.

Une petite partie des milliers de soldats.

Une petite partie des milliers de soldats.

Pour se détendre, Mausi est partie dans le sud-est de la Chine, dans le Yunnan. C’est une région montagneuse proche du Tibet surtout connue pour ces paysages.

Mausi se promène dans la gorge du saut du tigre

Mausi se promène dans la gorge du saut du tigre

Et autour du lac Napa

Et autour du lac Napa

Après ces aventures en Chine, Mausi va prendre l’avion pour visiter le Népal.

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Xi’an

Xi’an, 4 millions d’habitants, est une ville un peu moins effervescente que Beijing, mais la circulation reste dense et les gratte-ciels se perdent vite dans le brouillard de pollution. Le temps  de trouver notre hôtel (3 heures de recherche, 10 personnes interrogées, 2 coups de fil et 1 recherche en ligne) et de comprendre la carte des trajets de bus (aucune chance, c’est comme si quelqu’un avait renversé sa soupe de chiffres sur une carte de la ville) et nous partons explorer la ville.


L’armée en terre cuite du premier empereur de Chine. Cette armée est à Xi’an ce que la grande muraille est à Beijing : un ticket pour la renommée et une rentrée d’argent garantie. Nous avions réservé un tour organisé pour la journée. Journée essentiellement passée dans les bouchons entre Xi’an et le site d’excavation. La Chine est en congé en ce moment et ça se voit. J’ai suggéré aux vendeurs sur place de remplacer leurs t-shirts « J’ai visité l’armée ensevelie de Xi’an » par « Je ne me suis pas fait piétiner à mort pendant ma visite » sur fond de traces de semelles, mais il parait que ce n’est pas terrible d’un point de vue marketing.

 

En attendant notre vol pour Kunming dans la région du Yunnan (sud ouest de la Chine), on passe un peu de temps sur les remparts de Xi’an. Ca ne vaut pas la grande muraille, mais au moins c’est à peu près plat. Ce qui permet de faire le tour des remparts en vélo.

Le voyage pour Kunming fut une rude épreuve pour les nerfs : le billet d’avion de Valérie a été annulé par la compagnie aérienne. Le personnel de la compagnie m’avouera ne pas savoir pourquoi, mais demandera néanmoins qu’on achète un nouveau billet. Ce n’est qu’après 1h de pourparlers avec 5 membres de la compagnie que le billet est « retrouvé ». Il est minuit passé quand, arrivé au centre ville, le personnel de l’hôtel que j’avais réservé m’annonce au bout d’un long dialogue de sourds que l’hôtel est complet et que je peux me mettre ma réservation derrière l’oreille (cette dernière partie est une interprétation personnelle). Nous devions quand même avoir rechargé assez de bon karma car, 10m plus loin, on tombe sur un autre hôtel, non complet et moins cher que le précédant. Que le sommeil fut doux cette nuit là.

 

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Beijing

Arrivée à Beijing après 32h de train.

Après les vastes étendues désertes de la Mongolie, ça fait un choc de se retrouver dans le chaos d’une capitale. On a eu de la chance avec la météo. Le début de l’automne a chassé les grosses chaleurs estivales et, certains jours, le vent était assez fort pour chasser le smog de pollution omniprésent de la ville.

On avait l’intention de ne rester que 3 jours, mais c’était sans compter que notre séjour tomberait pendant la semaine de congé national… du coup, trouver un bus ou un train pour quitter la ville a été difficile. Exemple d’une proposition pendant une des expéditions à la gare ferroviaire : billet pour Xi’an (1200km de Beijing), départ 6h du matin, 20h de trajet, debout. Après pas mal de recherche, je trouve finalement 2 billets de bus-couchette (ça existe), pour Xi’an également, 13h de trajet pour le dimanche 29 septembre. Ce qui nous fera rester une semaine entière dans la capitale.

Après un peu de repos, on est parti visiter la place Tiananmen, place forte de la nation chinoise et sous très étroite surveillance policière et vidéo. Ceci sans doute à cause d’un évènement tragique fin des années 80 qui, selon les autorités, n’a de toute façon jamais eu lieu…

Place Tiananmen... sous surveillance

Place Tiananmen… sous surveillance

Contre toute attente, Beijing peut être une ville où il est agréable de flâner. Surtout dans un petit quartier au nord-est du parc Beihai où l’on trouve de sympathiques hutong (ruelles).

Visite incontournable, la cité interdite, demeure des dynasties Ming et Qing. Incontournable, beaucoup de gens devaient se dire ça vu la foule présente. Il est toujours possible de se promener tranquillement dans les bâtiments annexes, mais les bâtiments principaux (comme les portes de l’harmonie parfaite, céleste et préservée) sont littéralement prisent d’assaut.

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Il paraît que c’était un jour d’affluence moyenne

Un des gardiens de la cité. Il s'appelle "Bob" (dans la VF)

Un des gardiens de la cité. Il s’appelle « Bob » (dans la VF)

Ce soir là, on se retrouve encore dans un bain foule mais moins oppressant. Le marché de Donghuamen est dense, mais l’ambiance est joyeuse. On trouve des tonnes de babioles sans grand intérêt, mais on y trouve aussi toute sorte de nourriture… dont des brochettes de scorpions, vivants. Il est bien possible que ces brochettes soient là juste pour faire joli, car je n’ai vu personne en manger.

Je vous jure qu'ils bougent encore !

Je vous jure qu’ils bougent encore !

Autre monument incontournable, la grande muraille de Chine. Après la cité interdite, on s’attendait à un nouveau bain de foule. Mais difficile de faire l’impasse sur le monument numéro 1 de la Chine.

La grande muraille s’étend sur des centaines de kilomètres, mais seuls certains secteurs sont ouverts aux touristes. J’avais choisi un des secteurs les plus reculés, Huanghua, situé à 60km de Beijing. Eloigné et difficile d’accès, il est relativement épargné par les touristes. Enfin, était… ce secteur ne semble plus ouvert au public aujourd’hui. Nous nous sommes alors rabattus sur le secteur de Simatai. Encore plus éloigné (110 km de Beijing), s’y rendre par ses propres moyens n’est pas évident. Il faut prendre un bus (1h), puis prendre un taxi (1h heure de trajet et 10 bonnes minutes de négociations en « chingrish »), puis enfin prendre une télécabine.

Mais une fois arrivés sur place, nous avons réalisé notre chance : une météo superbe, un paysage extra et surtout le mur quasiment pour nous. Seuls quelques rares touristes et quelques vendeurs à la sauvette au niveau des tours de guets viennent briser notre solitude.

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Seul

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Contrastes à l’horizon

Une bonne journée

Une bonne journée

Beijing n’a pas attendu le réchauffement climatique pour avoir des étés étouffants. Aussi les empereurs des anciennes dynasties avaient l’habitude de se mettre au vert dans leur maison de campagne une fois l’été venue. C’est cette maison de campagne que nous avons visité ce jour là, le palais d’été: un grand jardin de plusieurs kilomètres carrés avec des lacs, des temples, des palais…

Il a fait très chaud en ville. Mais la verdure et les lacs ont maintenu ce jour là, comme au temps des empereurs, la température à un niveau agréable. Comme il n’y avait pas trop de monde, c’était agréable de flâner dans les allées du palais. Parfois, un sigle mystérieux apparaissait sous nos pas…

Étrange... peut-être est-ce pour indiquer le sens de la visite ?

Étrange… peut-être est-ce pour indiquer le sens de la visite ?

Nous sommes finalement restés toute la journée dans les jardins pour échapper à la chaleur. Nous ne sommes sortis qu’au coucher du soleil.

Proche de la sortie, nous comprenons enfin la signification du mystérieux glyphe jaune de tout à l’heure…

Un canard...

Un canard…

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Dernières chevauchées et départ

On nous confit de nouveaux chevaux. Ils sont moins motivés que les précédents et les faire partir au galop demande pas mal d’énergie. Mais je crois comprendre le pourquoi de leur allure plus lente : entre les tourbières et les forêts, le terrain autour du lac ne se prête pas très bien au grand galop.

Le matin, nous longeons les rives du lac.

Un terrain marécageux par endroit

Un terrain marécageux par endroit

Moi, en train de frimer à la Caspar Friedrich

Moi, en train de frimer à la Caspar Friedrich

 

L’après-midi, nous faisons le tour d’une colline à l’est du camp.

Une maison abandonnée près du lac

Une maison abandonnée près du lac

Dernière randonnée à cheval en longeant la rive du lac Kuvsghul. On traverse une forêt qui, plus que jamais, porte les couleurs de l’automne. Le terrain est très irrégulier et j’ai presque eu l’impression d’entendre les chevaux grommeler contre cet itinéraire.

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L’automne est déjà là

Au delà du lac, les sommets des montagnes se couvrent de blanc. Même si le calendrier nous assure que nous sommes toujours en été, l’hiver se fait de plus en plus ressentir.

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Une clairière pas comme les autres

Les sommets se couvrent de blanc

Les sommets se couvrent de blanc

Il est temps pour nous de poursuivre notre voyage vers un climat plus clément.

Presque arrivé

Presque arrivé

Dernière vue du lac au levé du jour

Couché de lune

Couché de lune

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Ciao Kuvsghul

3h de piste, 3h d’attente, 1h30 de vol et 1h30 de bouchons plus tard, nous sommes de retour à Oulan-Bator. Après une courte nuit, nous embarquons au levé du jour à bord du mythique transsibérien qui nous mènera, après 32h de voyage, à Beijing.

En route pour Beijing

En route pour Beijing

Nous avons un beau compartiment pour nous seul avec 2 lit-banquettes et un cabinet de toilette partagé avec le compartiment d’à coté. Très confortable… jusqu’à ce qu’on réalise qu’aucun repas ne sera servi pendant le voyage et qu’il n’y a aucun wagon restaurant. Alors qu’on se prépare à rationner nos quelques barres de céréale, un arrêt en gare à mi-chemin de la frontière chinoise nous permet d’échanger nos derniers tugruks contre un bon stock de nouilles déshydratées.

Au passage de la frontière, pendant que les douaniers contrôlent nos passeports, le train passe un peu de temps dans un hangar pour changer l’écartement des essieux.

Changement d'essieux

Changement d’essieux

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Mausi en Mongolie

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Mausi a passé 3 semaines dans le nord de la Mongolie. Elle a pu découvrir la vie des mongols. Historiquement les mongols sont nomades mais actuellement beaucoup vivent dans les villes.

La Mongolie est un très grand pays: 1 556 500 km2, peu peuplé: 2 750 000 habitants, dont la capitale est Oulan-Bator.

 

La vie en ville:

Mausi a passé peu de temps en ville. Elle est arrivée en avion à Oulan-Bator et a fait quelques arrêts dans des petites villes pour faire des courses.

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La banlieue d’Oulan-Bator

 

Les villes ne sont pas très belles et pas très organisées: les gens arrivent, posent leur yourte,  installent une barrière autour et plus tard construisent une maisonnette en bois.

Toutes les villes ont l’électricité mais très peu ont l’eau courante.

En ville les gens se déplacent en voiture ou en moto. Il faut conduire à droite mais il y a autant de voitures avec le volant à droite qu’à gauche. Il y a très peu de route goudronnée, ce sont essentiellement des pistes pleines d’ornières.

 

La vie nomade:

Les nomades n’ont pas de maison. Ils vivent dans des yourtes qu’ils déplacent 4 ou 5 fois par an.

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Mausi devant la porte d’une yourte

Les yourtes sont rondes, elles sont de taille plus ou moins grande selon le nombre de personnes qui y vit. Il y a souvent plusieurs yourtes côte à côte pour les grandes familles. Au milieu de la yourte il y a un poêle à bois qui sert de chauffage et de cuisinière. Tout autour de la yourte il y a les lits et des étagères pour ranger toutes les possessions des nomades (vêtements, nourriture, ustensiles de cuisine, de plus en plus souvent une télé et un téléphone portable).

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Mausi a dormi dans ce camp de yourtes

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Elle y a trouvé une copine

Les nomades vivent grâce à l’élevage.

Ils élèvent des chevaux. En été, ils traient les juments et font fermenter le lait pour en faire une boisson appelée l’aïrak.

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Un troupeau de chevaux

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Mausi boit de l’aïrak mais avec modération

 

Ils possèdent aussi des troupeaux de moutons, de chèvres et de vaches (ou de yaks ou des croisements entre des vaches et des yaks). Avec le lait, ils font du yaourt et du fromage.

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Un troupeau de moutons et de chèvres

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Un troupeau de vaches et de yaches (mot inventé pour les croisements de yaks et de vaches)

Tous les animaux vivent en liberté, durant la journée ils vont brouter où ils veulent et au moment des traites ils reviennent vers les yourtes (parfois il faut aller les chercher).

En hiver, les nomades relâchent les chevaux et emmènent les autres troupeaux vers des abris.

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Abri d’hiver pour les animaux

Les mongols mangent beaucoup de viande, ils consomment tous les animaux qu’ils élèvent.

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Soupe mongole à base de mouton

pâtes mongoles

Pâtes mongoles avec la viande à disposition

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Beignets au bœuf

L’ustensile indispensable des nomades est la thermos. Ils boivent beaucoup de thé et du thé mongol (un mélange contenant un peu de thé et beaucoup de lait).

thermos

Présente dans toutes les yourtes

Dans les steppes, les nomades se déplacent à cheval ou en moto. Pour déplacer les yourtes ils utilisent des charriots attelés à des vaches ou plus récemment des camions.

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Mausi à cheval

moto

Le cheval moderne

Beaucoup de mongols sont bouddhistes.

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Temple bouddhiste

Après ce beau séjour, Mausi a pris le train pour Beijing en Chine. Ça lui a permis de voir le sud de la Mongolie. Là-bas les nomades ont des troupeaux de chameaux.

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Mausi cherche son compartiment

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Un troupeau de chameaux

 

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Le trajet prévu autour du monde

 

Itinéraire tour du mondeOubli impardonnable de ma part, je n’avais pas mis d’article décrivant notre trajet autour du globe. C’est maintenant chose faite.

 

 

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Repos et route

2 jours de repos bien mérités. Grasse matinée, lecture, promenade autour du lac blanc et au sommet d’une proche colline.

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Les eaux radioactives du lac (en vrai : un essai d’une fonction de l’appareil photo)

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Promenade sur les bords du lac

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Pendant l’ascension de la colline, des chevaux inquiets nous encerclent

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Vue du sommet

Puis 2 jours de route sur pistes avec une nuit dernière nuit sous tente.

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Le dernier camp

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Levé de soleil sur les steppes

On arrive alors au dernier camp de yourtes sur les rives du lac Khuvsgul, au nord du pays.

Le lac Khuvsgul, plus joli à regarder qu'à prononcer

Le lac Khuvsgul, plus joli à regarder qu’à prononcer

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La grande chevauchée

Ce samedi commence la longue randonnée à cheval de 7 jours à travers la région du Tsetserieg.

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Nos montures pour la grande chevauchée

On me confie un cheval bai, 1 m 50 au garrot dont le galop est l’allure par défaut. Bien que je me sois usé les mains à force de serrer sa bride, ce cheval était parfait pour moi ! Bien entraîné, un galop rapide, peu stressé… tu me manqueras, cheval des steppes.

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Mon cheval « Titico »

Valérie monte un cheval pie d’un gabarit similaire. Très bien dressé lui aussi, il est d’un caractère beaucoup plus calme et plus lent…

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Le cheval de Valérie « Petipi »

Peu de temps après le départ, je tente les premiers galops. Galoper ainsi à travers les steppes désertiques avec au dessus de moi des nuages lourds de pluie… j’ai cette impression grisante d’être seul au bout du monde. Du moins jusqu’à ce que l’orage éclate et que la grêle manque de faire paniquer mon cheval et me force à m’abriter avec les autres derrière le van.

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L’orage arrive

 

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Parfois, des chevaux laissés en liberté viennent nous dire bonjour

En fin d’après midi, nous arrivons près d’une rivière pour notre premier campement. Cette rivière servira pour notre première toilette/lessive sauvage et nous fournira une belle truite arc-en-ciel, péchée par nos guides, pour le repas de demain.

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La rivière près de notre premier camp

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Les chevaux profitent aussi d’un repos mérité

2ème jour : En Mongolie autant que dans la saga du trône de fer : « Winter is coming ». Même en plein soleil, on a une vive sensation de froid, la faute à un vent du nord qui souffle une bonne partie de la journée. Aujourd’hui, comme pour la majeure partie de la randonnée, je porte déjà mes 4 couches de vêtements. Quand je pense que nos chevaux restent nuit et jour dehors qu’il pleuve, vente ou gèle, je me dis que les homos sapiens sont vraiment des faiblards.

Ce soir là, nous campons près d’une forêt à 2200m d’altitude. Même en étant blotti tout habillé dans 2 sacs de couchage, je continu d’avoir froid. Je me réveille à plusieurs reprises pendant cette nuit et j’entends des loups hurler au loin.

 

3ème jour : Le thermomètre de ma montre indique une température de 1°C dans la tente au moment où l’aube se lève. Je veux bien le croire : la condensation à l’intérieur de la tente a gelé. Dehors, une couche de givre recouvre le sol et les flancs des chevaux qui ne semblent pas s’en soucier.

Nous poursuivons notre route vers ouest. Contrairement aux premiers jours, on ne trouve plus de déchets laissés au sol par les nomades ou les voyageurs. Plus écologique, mais plus macabre, on trouve toujours régulièrement des ossements et des crânes d’animaux qui n’ont pas survécu à l’hiver. La tirade de Galabru dans « Bienvenue chez les Chti » pourrait vraiment s’appliquer à la Mongolie avec des hivers où le mercure tombe effectivement à -40°C.

Ce soir là, on plante la tente dans un des quelques abris à bétail parsemés dans les steppes. Ce ne sont que quelques rondins de bois entassés les uns sur les autres, mais ils nous abriteront du vent pour la nuit.

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Tombée du jour

 

4ème jour :

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Un cairn local (oui, ce sont des crânes de chevaux)

 

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Cette nuit encore nous plantons la tente sous un abri pour chevaux. La méthode nous avait fait gagner quelques précieux degrés la nuit dernière. Pendant la soirée, nous sommes rejoints par un chien qui passera la nuit avec nous et nous suivra pendant toute la matinée de demain. Ces chiens des steppes sont aussi solides que nos chevaux et ne craignent ni le froid ni leurs frères loups.

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Un chien des steppes…

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…qui nous a suivi pendant la moitié de la journée

Nous sommes aussi rejoint par un nomade de passage avec qui nos guides passeront une bonne partie de la nuit à prendre une biture légendaire à la vodka mongol. Ce ne sera pas la dernière fois qu’un nomade se joindra à nous. Il nous arrivera aussi de nous « inviter » sous la yourte d’une famille. Le climat mongol étant particulièrement inhospitalier, le peuple mongol considère l’hospitalité comme un devoir sacré. Je ne sais pas si la biture à la vodka fait aussi partie des institutions…

 

5ème jour :

La chevauchée se poursuit dans les steppes immenses et désertes.

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Si on galope assez vite, on évitera ce nuage de pluie

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Isolés

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L’ascension du volcan

 

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Chevaux dans la nuit

 

6ème jour : Journée de contraste. Le matin, nous traversons sous un ciel de plomb un village sinistre qui ne figure pas sur ma carte. Tous les clichés y sont : les corbeaux qui nous accueillent à l’entrée du village, les chiens qui aboient à notre passage, les tumbelweeds qui traversent la rue…

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« Deadgulch » : on y vit, on y meurt… plus vite qu’ailleurs

Mais en fin d’après-midi, le ciel se dégage et nous arrivons à notre dernier campement sous tente dans la vallée perdue (ce n’est pas une vallée et elle n’est pas perdue, mais c’est comme ça que je l’ai appelée) .

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La vallée perdue

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Le matin, d’autres chevaux nous rejoignent

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Contrastes

7ème jour : Après une dernière chevauchée et l’ascension d’un petit volcan, nous arrivons à un camp de yourtes pour touriste sur les bords du lac blanc (rien à voir avec son homonyme alsacien).

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Le lac blanc (version mongole)

Les camps de yourtes pour touristes sont peut-être moins authentiques que les camps de nomades, mais ils disposent de 2 gros avantages : toilettes et douches chaudes. Mais ce qu’ils ont en commun, je l’attendais avec une impatience croissante après une semaine de froid : un poêle. Je ne pourrais jamais dire assez de bonnes choses sur le fait de ne pas avoir à dormir avec sa doudoune.

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Premières chevauchées

La première journée de cheval restera la plus difficile du séjour: 50km en 8 heures de chevauchée sur une selle militaire russe. Moins confortables que les selles européennes en cuir, mais heureusement plus supportables que les selles mongoles en bois, les selles cosaques consistent simplement en un coussin fixé sur une armature en bois et en métal. Elles sont bons marchés, faciles à réparer, mais usantes pour ceux qui n’ont pas l’habitude de longues randonnées. A mi-parcours, nous avons la chance de profiter d’un bain dans une eau thermale. Je dois sans doute ma survie  à cette eau volcanique.

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Vue depuis le cheval

Le jour suivant est heureusement moins soutenu. 8km seulement pour rejoindre la plus grande cascade de Mongolie. Avec ses 16m de haut, elle ne fera sans doute jamais concurrence aux chutes Victoria, mais placée ainsi au milieu des steppes désertes, le spectacle semble n’exister que pour nous.

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Les chutes de l’Orkhon

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Vue depuis les steppes

Le jour suivant nous partons pour un autre camp de yourte. Je pensais que ce trajet de 250km de pistes en camion nous reposerait des 2 derniers jours de cheval… quelle naïveté. J’ai eu l’impression d’être une canette de coca prise dans un mixer à peinture !

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