La première journée de cheval restera la plus difficile du séjour: 50km en 8 heures de chevauchée sur une selle militaire russe. Moins confortables que les selles européennes en cuir, mais heureusement plus supportables que les selles mongoles en bois, les selles cosaques consistent simplement en un coussin fixé sur une armature en bois et en métal. Elles sont bons marchés, faciles à réparer, mais usantes pour ceux qui n’ont pas l’habitude de longues randonnées. A mi-parcours, nous avons la chance de profiter d’un bain dans une eau thermale. Je dois sans doute ma survie à cette eau volcanique.
Le jour suivant est heureusement moins soutenu. 8km seulement pour rejoindre la plus grande cascade de Mongolie. Avec ses 16m de haut, elle ne fera sans doute jamais concurrence aux chutes Victoria, mais placée ainsi au milieu des steppes désertes, le spectacle semble n’exister que pour nous.
Le jour suivant nous partons pour un autre camp de yourte. Je pensais que ce trajet de 250km de pistes en camion nous reposerait des 2 derniers jours de cheval… quelle naïveté. J’ai eu l’impression d’être une canette de coca prise dans un mixer à peinture !