Petite escale au Panama, son canal, ses chapeaux (injustement célèbres si vous avez lu mon article bonus sur l’Equateur), ses jungles, ses plages, ses averses… Car on savait que notre visite tomberait pendant la saison des pluies. On avait lu que visiter le pays était toujours possible pendant cette période. Mais aussi qu’il fallait calculer judicieusement ses sorties pour ne pas se prendre la grosse averse quasi quotidienne qui pouvait durer quelques minutes ou plusieurs heures.
Panama city
On a passé quelques jours dans la capitale. C’était alors la finale de la coupe du monde de football où l’Allemagne et l’Argentine se sont affrontées. Solidarité américaine oblige, les gens étaient essentiellement pro-argentins (mais pas anti-allemands pour autant). Les rues étaient désertes le dimanche de la finale… et sont restées très silencieuses dès que l’Allemagne fut déclarée vainqueur.
D’un point de vue architecture, Panama est une ville de contrastes. Les gigantesques gratte-ciels ont poussé entre le vieux quartier de casco viejo et les ruines plusieurs fois centenaires du vieux Panama. En se promenant dans le centre, on se croit souvent dans une grande ville des Etats-Unis à voir partout les multiples enseignes KFC, MacDo, Subway, Dunkin Donuts… La gastronomie panaméenne a du mal à s’y faire une place.
- Un héron peste intérieurement sur la saison des pluies.
- Les ruines du vieux Panama.
- La skyline de Panama sous un ciel de plomb.
Le canal de Panama
Difficile de faire une visite du Panama sans visiter son canal. Au moment de notre séjour, cette prouesse d’ingénierie fêtait ses 100 ans d’existence. On s’est rendu à l’écluse de Miraflores où l’on peut visiter un musée et, surtout, avoir une vue imprenable sur le passage des cargos. Pour info, le prix du passage dépend du poids du navire. Le prix moyen est de 30.000$. Le maximum a été payé en 2010 par le paquebot Norwegian Pearl (376.000$) et le minimum en 1928 par l’aventurier américain Richard Halliburton (0,36$… il était passé à la nage).
- Pour se déplacer dans Panama, on peut emprunter ces bus psychédéliques.
- Après m’être infiltré, j’ai pu prendre cette photo du poste de contrôle de l’écluse (en réalité, c’est un mannequin devant un PC bidon).
- Vu depuis un porte-conteneurs sur le point de passer l’écluse (oui, c’est encore une reproduction).
- Un porte-conteneurs aux dimensions « panamax » (le maximum pouvant passer l’écluse) se prépare à traverser.
- Le même, 8 minutes plus tard.
Le parc national de Soberania
A quelques dizaines de kilomètres au nord de la ville de Panama se trouve le village de Gamboa, aux portes du parc national de Soberania. Pour les ornithologues amateurs et professionnels (on y trouve une station scientifique), ce parc est un des endroits majeurs du globe. On y a passé une matinée entière accompagnés par José, un guide impressionnant capable de repérer à l’œil nu des animaux camouflés à plusieurs dizaines de mètres.
- Un onoré du Mexique (sans doute en vacances au Panama).
- Un singe hurleur à manteau. Dans la jungle, on entend souvent leurs cris.
- Des fourmis coupe-feuille au travail. Les plus grandes sont des soldates chargées de protéger les ouvrières (plus petites).
- Un Motmot houtouc, un oiseau emblématique du parc.
- Un grand pic et sa coupe punk.
- Un jeune toucan nous regarde passer.
- Un cousin du quetzal.
- Une tortue d’eau douce émerge d’une des rivières de la forêt.
Bocas del toro
Le Panama est un pays relativement petit avec des routes en excellent état. Sans doute pour ces raisons, on n’y trouve pas de bus « cama » (bus-lit dont le dossier s’incline de 160 voire 180°) comme dans d’autres pays d’Amérique latine. C’est donc calés sur des sièges inconfortablement verticaux qu’on a passé la nuit de Panama city à Bocas del toro, à l’extrême nord est du pays.
Bocas del toro est à la fois le nom de tout un archipel proche de la frontière costaricaine et celui de sa principale ville. On y a passé 5 jours à profiter (quand la météo le permettait) des plages et d’un tour en bateau dans les autres îles de l’archipel.
- Enfin une journée de beau temps !
- Une étoile de mer de la (bien nommée) playa de las estrellas.
- Les rives de l’île Zapatilla entre 2 averses.
- La pluie ne perturbe pas le sommeil de ce paresseux.
Le 22 juillet, un bateau, un taxi puis un bus nous ont menés, après une journée de voyage, jusqu’à San José, capitale du Costa Rica.