Xi’an, 4 millions d’habitants, est une ville un peu moins effervescente que Beijing, mais la circulation reste dense et les gratte-ciels se perdent vite dans le brouillard de pollution. Le temps de trouver notre hôtel (3 heures de recherche, 10 personnes interrogées, 2 coups de fil et 1 recherche en ligne) et de comprendre la carte des trajets de bus (aucune chance, c’est comme si quelqu’un avait renversé sa soupe de chiffres sur une carte de la ville) et nous partons explorer la ville.
- La Drum Tower, sonnant les tambours à minuit
- Plus loin, la Bell Tower, sonnant la cloche à l’aube
- La grande pagode derrière la plus grande fontaine du pays
L’armée en terre cuite du premier empereur de Chine. Cette armée est à Xi’an ce que la grande muraille est à Beijing : un ticket pour la renommée et une rentrée d’argent garantie. Nous avions réservé un tour organisé pour la journée. Journée essentiellement passée dans les bouchons entre Xi’an et le site d’excavation. La Chine est en congé en ce moment et ça se voit. J’ai suggéré aux vendeurs sur place de remplacer leurs t-shirts « J’ai visité l’armée ensevelie de Xi’an » par « Je ne me suis pas fait piétiner à mort pendant ma visite » sur fond de traces de semelles, mais il parait que ce n’est pas terrible d’un point de vue marketing.
- Nous avons visité une usine fabriquant des répliques des soldats. 6000 yuans (750 euros) livraison comprise pour un modèle taille réelle. Pour ceux qui ont absolument besoin d’un gros presse-papier, j’imagine.
- Cette armée devait escorter l’empereur Qin dans l’au-delà pour l’aider à livrer bataille. D’aucuns disent contre les démons de son enfer personnel, juste retour de son règne tyrannique.
- Contrairement à ce que je pensais, le gus au premier plan n’est pas en train de tenir une manette de Xbox, mais les rênes d’un chariot.
- L’armée vaincue… Jusqu’à ce que les archéologues retrouvent et recollent tous les morceaux.
En attendant notre vol pour Kunming dans la région du Yunnan (sud ouest de la Chine), on passe un peu de temps sur les remparts de Xi’an. Ca ne vaut pas la grande muraille, mais au moins c’est à peu près plat. Ce qui permet de faire le tour des remparts en vélo.
- Les remparts à perte de vue (ce qui n’est pas très loin avec ce smog)
- 1h30 environ pour faire tranquillement le tour des remparts à vélo
Le voyage pour Kunming fut une rude épreuve pour les nerfs : le billet d’avion de Valérie a été annulé par la compagnie aérienne. Le personnel de la compagnie m’avouera ne pas savoir pourquoi, mais demandera néanmoins qu’on achète un nouveau billet. Ce n’est qu’après 1h de pourparlers avec 5 membres de la compagnie que le billet est « retrouvé ». Il est minuit passé quand, arrivé au centre ville, le personnel de l’hôtel que j’avais réservé m’annonce au bout d’un long dialogue de sourds que l’hôtel est complet et que je peux me mettre ma réservation derrière l’oreille (cette dernière partie est une interprétation personnelle). Nous devions quand même avoir rechargé assez de bon karma car, 10m plus loin, on tombe sur un autre hôtel, non complet et moins cher que le précédant. Que le sommeil fut doux cette nuit là.