Mausi au Cambodge

Le Cambodge est un pays de 181 000 km2 avec 14,5 millions d’habitants dont la capitale est Phnom Penh.

A partir de l’an 800, l’empire khmer connait une croissance importante grâce aux connaissances et aux compétences de leurs ingénieurs (maîtrise de l’eau et de l’irrigation) et de leurs architectes (construction des temples d’Angkor). Après 5 siècles, une succession de mauvaises décisions politiques entraine l’empire vers son déclin.

En 1863, le Cambodge était sur le point de se faire annexer par la Thaïlande lorsque les français leur ont imposé un protectorat. En 1945, les français se retirent.

 

Lors de la guerre du Vietnam, des Vietcongs se sont réfugiés au Cambodge. En représailles, les États-Unis ont massivement bombardé le pays. 539 000 tonnes de bombes ont été larguées. Il reste actuellement de nombreuses bombes et mines anti-personnel qui n’ont pas explosé, c’est pourquoi il est recommandé de ne jamais quitter les chemins lorsqu’on se déplace au Cambodge.

En avril 1975 un fort sentiment anti-américain permet aux khmers rouges d’arriver au pouvoir par un coup d’Etat. Un communisme extrême a entrainé une période de terreur: les religions ont été aboli, la monnaie n’existait plus, de nombreux opposants ont été exécutés. En janvier 1979, après de nombreux incidents à la frontière, le Vietnam envahit le Cambodge et destitue les khmers rouges.

Depuis cette période le pays se relève lentement. Il existe une nouvelle monnaie, le Riel, mais la plupart des transactions se font en Dollars.

 

Le bouddhisme était la religion d’Etat depuis le 14ème siècle. A l’époque sombre des khmers rouges la majorité des moines ont été assassinés et la majorité des wat (temples) détruits ou endommagés. A la fin des années 1980, le bouddhisme redevient la religion d’Etat. Il y a de nouveaux moines et beaucoup de wat ont été reconstruits.

Beaucoup de gens ont un autel d'offrandes devant leur maison.

Beaucoup de gens ont un autel d’offrandes devant leur maison.

 

Il n’est pas possible d’évoquer la Cambodge sans penser aux temples d’Angkor. La construction a commencé en 802, sous le règne de Jayavarman II qui a unifié le Cambodge. Durant 4 siècles, il y eut une succession de rois qui, chacun leur tour, ont agrandi ou rajouté des temples. Le plus important est Suryavarnam II, le bâtisseur d’Angkor Wat.

 

Comme dans toute l’Asie, les cambodgiens se déplacent beaucoup en moto même si la proportion moto-voiture est plus équilibrée qu’au Vietnam. Les routes n’étant pas très bonnes, ils possèdent essentiellement ce genre de voiture:

La voiture la plus courante au Cambodge.

La voiture la plus courante au Cambodge.

 

Le prix de l’essence étant assez élevé pour les cambodgiens, il faut rentabiliser les trajets.

 

Les tuk tuk sont les taxis locaux. Avant c’était des vélos, maintenant ce sont surtout des motos.

Hello my friend, tuktuk?

Hello my friend, tuk tuk?

 

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Cambodge (du 29/11 au 10/12)

Frontière Vietnam-Cambodge

Le bus de Can Tho (Vietnam) à Phnom Penh (Cambodge) a mis presque 8h pour effectuer le trajet. Sur le chemin, on passe la frontière au niveau de Phnom Den. Le poste frontière se limite à quelques bâtiments en préfabriqué au bord d’une route perdue au milieu des rizières.

 

Le poste frontière de Phnom Den

Le poste frontière de Phnom Den

On n’est resté qu’une seule nuit à Phnom Penh. Juste le temps de profiter d’un excellent repas et d’une bonne nuit de sommeil avant de repartir pour Kampot.

 

Kampot

Après l’effervescence des villes vietnamiennes, la petite ville de Kampot surprend par son calme. C’est agréable de longer la rivière au coucher du soleil et de profiter des happy hours dans les bars du coin.

Pendant le crépuscule, une barque glisse le long de la rivière Teuk Chhou

Au crépuscule, une barque glisse le long de la rivière Teuk Chhou

 

Kampot n’a pas grand chose à offrir aux voyageurs en dehors de son caractère « relax ». Mais elle reste un bon point de départ pour explorer les environs. Dans notre cas, le parc naturel de Bokor. Il y a encore quelques années, ce parc et les quelques bâtiments qu’il comprenait (dont un superbe palace construit par les Français en 1929) étaient toujours laissés à l’abandon.

 

Mais cette ville fantôme est aujourd’hui du passé : de gigantesques travaux ont fait sortir de terre un colossal hôtel 4 étoiles. D’autres fondations indiquent que ce n’est qu’un début. Même le vieux Bokor palace a perdu son charme de « palais hanté » depuis que son crépi a été refait. Il y a fort à parier qu’il sera réhabilité dans les années à venir. Dans sa splendeur originelle, on l’espère… Mais il est plus probable qu’on lui donnera un vernis en toc comme son triste voisin à 4 étoiles. Un coté positif de ces travaux : il est maintenant possible d’aller à Bokor Hill par une toute nouvelle route très agréable à parcourir en scooter. Avant ça, l’accès devait se faire par des routes de terre battue difficilement praticables.

 

Sur le chemin, on s’arrête à un zoo. Rien à voir avec ceux qu’on peut voir en Europe. Les cages semblent bien petites pour leurs pauvres occupants, bien qu’ils semblent en bonne santé. On peut s’approcher très près des animaux. Il est tout à fait possible de serrer la trompe des éléphants ou, pour peu qu’on soit stupide au point de passer la main à travers le grillage, de se faire dévorer un ou deux doigts par le léopard.

 

Sihanoukville

Après 3h de route par minibus, on rejoint la ville balnéaire de Sihanoukville. On y passera 4 jours de farniente complet à dormir sur les plages presque désertes, profiter des milkshakes aux fruits et faire un peu de snorkling sur les rives de l’île Koh Rung Somloem.

Pour ces journées, on a laissé toutes nos affaires dans le coffre de l’hôtel (les vols sont fréquent sur les plages), dont notre appareil photo. D’où l’absence totale de clichés pour cette période de notre voyage. J’ai tout de même pris ma Gopro pour faire quelques films sous-marins lors de notre snorkling :

 

Siem Reap et les temples d’Angkor

Pour couvrir les quelques centaines de kilomètres qui séparent Sihanoukville et Siem Reap, il n’existe que l’avion ou le bus. La première option étant 5 à 10 fois plus chère que la seconde. Mais choisir le bus de nuit pour ce trajet fait peur dès qu’on google sur le sujet :

Le bus qui continue de rouler malgré un pneu à plat, la TV à fond et des gens qui tombent du lit, une fille qui tape une crise de claustrophobie, une autre qui se retrouve à devoir faire ses besoins devant tout le monde parce qu’il n’y avait pas les toilettes promises à bord, un voyageur qui se retrouve dans un bus avec des sièges minuscules au lieu de lits, un autre qui choppe la crève parce que la clim était à fond, des gens qui se plaignent de ces arnaques sur les forums et à qui on répond en gros « C’est ça le Cambodge, mon vieux » 

C’est avec une inquiétude certaine que nous avons embarqué dans ce bus de nuit… qui fut le bus le plus confortable de tous ceux que nous avions pris jusqu’alors ! Le truc à retenir pour ces bus (appelés « Hotel-bus ») est qu’ils ne comportent pas de sièges inclinés, mais de véritables lits à l’horizontal. 2 passagers doivent se partager un matelas, aussi, pour ceux qui voyagent seuls, il est fortement recommandé de réserver 2 places pour avoir le lit pour soi. Faute de quoi, on risque de se retrouver à dormir épaule contre épaule avec un parfait inconnu.

 

Quand on parle des temples d’Angkor, beaucoup pensent à Angkor Wat, le monument emblématique du Cambodge. En fait, il existe plusieurs dizaines de temples différents, la plupart regroupés au nord de Siem Reap. La difficulté revient à déterminer un trajet pour les visiter en prenant en compte les facteurs temps, heure de visite, densité de la foule, fatigue… Au final, on passera 2 journées seulement à sillonner Angkor avant d’être, comme le dit le guide, « templed out » (litt. « templé jusqu’à plus soif »).

L’endroit est effectivement magique. Rares sont les créations humaines qui inspirent autant d’admiration que la majesté d’Ankhor Wat, les merveilles des labyrinthes de Bayon ou l’ambiance « temple perdu » de Ta Prhom et Khan Neak. Les cambodgiens sont très fiers de cet héritage : on retrouve Angkor Wat sur le drapeau du pays, le nom d’Angkor se retrouve partout (c’est, entre autre, une de leurs principales marque de bière) et même ces tarés sanguinaires de Khmers rouges, qui ont pourtant détruit de nombreux autres wats, n’ont pas osé toucher à ce site majeur.

 

Les soirs, on se retrouve invariablement dans « pub street » au centre de Siem Reap. C’est dans cette rue que se regroupent de nombreux restaurants en tout genre. On n’a jamais été déçu. A un point où nous avons passé notre dernière matinée dans la ville à un cours de cuisine organisé par « Le tigre de papier », un des restaurants de pub street.

 

Pour rejoindre Paksé, au sud du Laos, on a choisi l’avion. Il est possible de passer par le seul poste frontière terrestre entre le Cambodge et le Laos, mais le trajet est long, difficile, affiche un risque de paludisme élevé et traîne une mauvaise réputation de corruption.

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Mausi au Vietnam

Mausi porte le chapeau traditionnel vietnamien, le Non La.

Mausi porte le chapeau traditionnel vietnamien, le Non-La.

 

Le Vietnam est un pays de 331 690 km2 tout en longueur avec 89 millions d’habitants dont la capitale est Hanoï.

Jusqu’à la fin du 20ème siècle le Vietnam a du lutter pour son indépendance, essentiellement contre les chinois et les khmers. En 1975, après plus de 10 ans de guerre, la victoire des Vietcongs (vietnamiens du nord) a permis la réunification du pays qui était scindé depuis 1524. Depuis la fin des années 80, après l’occupation du Cambodge, le Vietnam n’a pas connu de nouveau conflit.

 

Une grande majorité des vietnamiens (81%) ne croient pas en Dieu. Les croyants sont bouddhistes, chrétiens et musulmans.

 

Les vietnamiens se déplacent principalement en moto, il y a très peu de voitures. Le respect du code de la route est assez approximatif mais une vitesse modérée permet d’éviter ou de minimiser les accidents.

Maussi essaye de traverser.

Mausi essaye de traverser.

 

Mausi a passé plusieurs jours à la baie d’Halong dans laquelle il y a environ 2000 îles. Halong peut se traduire par « là où le dragon est descendu dans la mer ». La légende raconte que le paysage exceptionnel de cette baie est dû à un dragon, être merveilleux et bénéfique au Vietnam, qui serait descendu dans la mer pour domestiquer les courants marins. Se débattant, il aurait ainsi entaillé la montagne avec sa queue. Et comme le niveau de l’eau serait monté, seuls les sommets les plus élevés auraient émergé.

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Quelques îles de la baie.

La plupart des îles ne sont pas habitées mais la baie, à l’abri des vents, est peuplée de pêcheurs vivants sur des bateaux ou dans des villages flottants. Les premiers villages datent du début du 19ème siècle. Actuellement il y a 4 zones de la baie qui sont habitées, elles comportent environ 400 maisons soit un peu plus d’un millier de personnes. Les habitants vivent de la pêche et de la culture des huîtres perlières. Dès 3 ans les enfants savent parfaitement nager. Beaucoup de familles possèdent un chien qui donne l’alerte si un jeune enfant devait tomber à l’eau. Ce style de vie est menacé à cause du changement climatique qui provoque des ouragans de plus en plus violents endommageant les bateaux, les maisons et les élevages de poissons et d’huîtres.

 

La majorité des vietnamiens habite à la campagne et vit de l’agriculture. Ils cultivent surtout du riz. En plaine, il y a 3 récoltes par an mais une seule en montagne.

Le pays est aussi un grand producteur de café robusta. En 2012, il a dépassé le Brésil comme premier exportateur mondial de café.

On trouve au Vietnam de nombreux fruits exotiques, ce qui a permis à Mausi de déguster des jus de fruits frais excellents.

Un jus de mangue.

Un jus de mangue.

 

Voici quelques fruits que l’on trouve au Vietnam :

– Noix de coco : le pays produit et exporte beaucoup de noix de coco.

– Papaye : verte, elle est utilisée pour faire des salades parfois très épicées.

Un papayer.

Un papayer.

– Banane : les bananiers poussent au bord de toutes les routes.

– Jacque : fruit du jacquier, il peut atteindre 25kg.

Des fruits de jacque.

Des jacques.

– Pitaya : ou fruit du dragon, il pousse sur des cactus.

– Durian: c’est un fruit que nous n’avons pas osé gouter, il parait qu’il sent aussi fort que du munster. Son odeur est tellement dérangeante qu’il est interdit dans certains hôtels ou transports en commun.

durian

 

Au Vietnam, l’école du primaire au secondaire est bien organisée pour une éducation de masse. Il y a souvent 2 ou même 3 classes par salle, les classes se succèdent donc dans la journée. Les élèves n’ont donc école qu’une partie de la journée, par exemple que le matin. Les premiers élèves commencent à 6h30.
L’accès au lycée et à l’université est plus limité car cela coûte cher (parce que tout n’est pas gratuit, et parce qu’étudier signifie ne pas travailler donc ne pas participer aux finances de la famille).
Le taux d’alphabétisation au Vietnam (> à 90%) est un des plus élevés parmi les pays pauvres.

Pour les enfants vivants dans les villages flottants de la baie d’Halong, un professeur différent est envoyé chaque semaine de Hanoï. Les enseignants sont volontaires.

Lorsqu’il fait moins de 10°C (ce qui arrive environ 5 jours par an) les élèves n’ont pas classe car les écoles ne sont pas chauffées.

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La mauvaise e-réputation des vietnamiens

Lors de la planification de ce tour du monde, j’ai consulté beaucoup de guides, de blogs, de forums concernant les pays que nous allions traverser. Dans la quasi totalité des cas, les auteurs vantent les qualités des peuples autochtones. Mais lors de mes recherches, les vietnamiens, plus que n’importe quelle autre nationalité, étaient critiqués, parfois sévèrement. Un de mes blogs préférés, écrit par Nomadic Matt, un backpacker de l’extrême qui a fait plusieurs fois le tour du monde, a écrit en 2007 un billet virulent suite à son séjour au Vietnam. Ce billet (http://www.nomadicmatt.com/travel-blogs/why-ill-never-return-to-vietnam/) est une longue diatribe contre les vietnamiens : escrocs, impolis et surtout particulièrement méprisants vis à vis des touristes. Une autre voyageuse aurait voulu contredire ces affirmations lors de son propre passage au Vietnam (dont l’itinéraire fut très proche du notre), mais l’article qu’elle a écrit mi-2012 est un triste constat de la véracité des propos de Nomadic Matt (http://www.traveling9to5.com/2012/06/i-wanted-to-prove-nomadic-matt-wrong/). Sur les forums du guide du routard, des voyageurs font aussi part de déceptions similaires (http://www.routard.com/forum_message/1186400/impressions_de_retour_petites_deceptions.htm).

 

C’est donc avec une certaine inquiétude que j’ai passé mes premières journées au Vietnam. Je m’apprêtais à prendre rapidement la tangente vers les voisins laotiens ou cambodgiens, réputés plus accueillants. Mais après presque 3 semaines à traverser 1200 km de ce pays, je suis heureux de pouvoir apporter un témoignage qui va à l’encontre de la mauvaise e-réputation des vietnamiens.

 

Honnête : on s’attendait à devoir payer 2 à 3 fois le prix « raisonnable » indiqué par le lonely planet.  Pourtant, que ce soit pour les hôtels, les transports, la nourriture, il n’y a jamais eu de mauvaise surprise. Les prix étaient soit indiqués soit convenus par avance et on ne nous a jamais réclamé un supplément surprise ni rendu une monnaie inexacte. Même le Xe Om (moto taxi, profession reconnue pour proposer des tarifs exorbitants aux touristes) que j’ai pris à Hanoï a assez vite accepté de faire baisser le prix de la course pour atteindre un tarif normal.

 

(Antonyme de « harceleur ») : On craignait aussi les vendeurs et les motos-taxis ultra insistants qui, à en croire certaines sources, harcellent le touriste de longues minutes et tirent sur sa manche pour qu’il achète quelques babioles. Même s’il est impossible de passer 10 minutes dans les rues d’une ville qui comporte plus d’habitants que de buffles sans se voir proposer quelque chose par un « hellomyfriend », la proposition n’a jamais tourné au harcèlement. Un « no thanks » avec un sourire suivi par un manque complet d’attention suffisent dans la quasi totalité des cas. Pour les autres cas, j’ai parlé en Klingon à mes interlocuteurs. Ils me regardaient bizarrement, mais lâchaient vite l’affaire.

 

Aimable : Les gens que nous avons rencontrés n’ont jamais affiché ce mépris dont parlait Nomadic Matt. S’il nous est effectivement arrivé de tomber sur un hôtelier ou un commerçant grincheux, ces personnes ont été plus l’exception que la règle et les vietnamiens m’ont semblé surtout souriants et attentionnés. A l’exemple de cet hôtel à Hue où l’on nous a confié sans frais supplémentaire une suite royale à la place de la chambre standard qu’on avait réservée.

 

Notre seule mauvaise expérience provient d’une nuit dans un sleeper-bus entre Hoi An et Nha Trang. Lors de ce voyage, l’assistant du chauffeur (essentiellement responsable du placement des passagers entrant dans le bus) devait être un dément échappé de l’asile. La manière dont il parlait aux passagers et sa façon de les amener à leurs sièges n’était pas sans rappeler la façon dont on traite du bétail. Le pire fut quand il cria sur une passagère pour qu’elle change de place. Comme elle refusait, il frappa son siège en hurlant. D’autres passagers, indignés par cette agression, commençaient à se lever pour prêter main-forte à la passagère. Voyant que la situation ne tournerait pas à son avantage en cas de bagarre, l’ouvreur psychopathe a battu en retraite. Il s’est vengé en passant la musique à plein volume toute la nuit malgré les réclamations des passagers.

Mais ce triste épisode ne doit pas faire oublier l’excellent accueil que nous ont réservé ses autres compatriotes.

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Vietnam, la route de l’océan (du 12/11 au 29/11)

 

Carte déplacement Vietnam

Hanoï et la baie d’Halong

Avec le super typhon Haiyan qui venait de dévaster les Philippines et qui menaçait les côtes vietnamiennes, on n’était pas sûr que notre vol serait maintenu. Ce fut le cas et, après une nuit blanche à l’aéroport de Kuala Lumpur, on arriva enfin à Hanoï. L’entreprise qui devait nous fournir les visas à l’arrivée a fait du très bon travail. Un de leurs représentants était sur place pour nous aider avec les formalités et nous mettre dans un taxi, tous frais payés, en direction de notre hôtel.

Le premier choc au Vietnam a d’abord été d’ordre culinaire. Après la nourriture chiche mais roborative du Népal, l’excellente gastronomie vietnamienne a été un changement particulièrement bienvenu. Les kilos perdus lors du trek de l’Annapurna risquent d’être vite repris.

Les quelques jours passés à Hanoï ont surtout été l’occasion de se reposer (et de mettre à jour ce blog) tout en explorant lentement la ville.

 

Une visite du nord du Vietnam n’aurait pas été complète sans aller à la baie d’Halong. On a donc embarqué à bord d’une jonque pour 2 jours et une nuit dans ce lieu mythique. On a eu beaucoup de chance pendant cette mini-croisière car nous avons eu le premier jour de beau temps depuis une semaine (à en croire l’équipage du navire). Au programme : repas délicieux, virée en Kayak entre les îles, soupirer en regardant les îlots éclairés par la lune, tai chi au levé du jour et visite d’un village flottant.

 

Ninh Binh et sa région

Après quelques jours, on quitte Hanoï par le train pour rejoindre la ville de Ninh Binh à une centaine de kilomètres au sud. La ville elle-même est sans intérêt, mais elle est un bon point de départ pour explorer les trésors alentours. Tout particulièrement Tam Coc (aussi appelée « la baie d’Halong terrestre ») et le parc national de Cuc Phuong. Pour rejoindre ces endroits, on a choisi de louer un scooter… avec transmission manuelle (ça existe). On a ainsi appris que le klaxon est un élément plus vital que les freins sur les routes vietnamiennes. C’est grâce à lui qu’on arrive à se frayer un chemin en une relative sécurité dans le trafic urbain et qu’on arrive à doubler les semi-remorques sur les autoroutes (ce n’est pas un exploit… certaines portions d’autoroutes sont en si mauvais état que les camions doivent avancer au pas là où un deux roues peut éviter les nids de poule).

 

Hue

C’est un vendeur un peu louche qui nous a vendu les billets de bus pour rejoindre Hue, au centre du Vietnam. Mais le sleeper-bus en question s’est bien pointé à l’heure et à l’endroit prévu. On arrive sans encombre à Hue le matin suivant. Notre première bonne surprise vient de l’hôtel. Ils ne doivent pas avoir beaucoup de clients en ce moment, du coup ils nous ont donné une suite présidentielle au lieu de la chambre standard qu’on avait réservé. Dormir dans cette chambre/living room avec 2 salles de bain quand, il y a peine 2 semaines, on dormait dans des lodges glaciales et humides, est un contraste rude… mais on s’y fait.

La ville est surtout connue pour sa citadelle et les nombreux tombeaux royaux qui l’entoure. Pour visiter les tombeaux, on a loué un scooter et slalomé entre les gouttes.

 

Hoi An

Un saut de puce d’une centaine de kilomètres vers le sud nous amène à Hoi An. La ville est réputée pour ses maisons anciennes (mêlant les architectures chinoise, japonaise et vietnamienne), son artisanat et sa gastronomie. On se porte garant pour ce dernier point : à Hoi An se trouve le restaurant où nous avons le mieux mangé depuis le début de notre voyage (pour à peu près le prix d’un menu Big Mac en France) ! Ne passez pas dans cette ville sans rendre visite au « Morning Glory » (mention spéciale pour les crevettes au curry servies dans une noix de coco et le magret de canard aux fleurs de bananiers).

 

Nha Trang

Un autre bus de nuit (gardé par un « assistant chauffeur » psychopathe, cf article suivant) nous amène 500km plus au sud à Nha Trang, capitale de la « playa » vietnamienne. Les plages doivent certainement être très agréables… pendant la bonne saison. On réalise vite une fois sur place que la mauvaise saison a déjà commencé pour Nha Trang. A la fin de la mousson, le fort débit des rivières alentours rend la mer brunâtre. Tant pis pour la plage… de toute manière il a plu toute la journée.

On repart dès le lendemain par le train pour rejoindre Ho Chi Minh Ville (la plupart des vietnamiens continuent d’appeler la ville par son ancien nom, Saigon).

 

Ho Chi Minh Ville (HCMV) et le delta du Mékong

Bien que Hanoi et HCMV aient chacune une population similaire (respectivement 6,2 et 7,1 millions d’habitants), l’ambiance dans leurs rues est très différente. HCMV semble beaucoup plus étendue, aussi bien en superficie (la ville comporte de nombreux districts) qu’en hauteur (les gratte-ciels y sont beaucoup plus présents).

Avant de poursuivre notre voyage au Cambodge, nous avons exploré une partie du delta du Mékong. Ses canaux, ses marchés flottants et ses agaçants « hellomyfriend » (surnom qu’on a donné aux vendeurs en tout genre qui nous harcellent dans la rue, inspiré par les premiers mots qu’ils prononcent parfois à l’adresse des étrangers).

Premier arrêt à My Tho où l’on fera le tour des petites îles qui se trouvent sur ce bras du Mékong. On y a vu la fabrication du thé au miel et des caramels au lait de coco. On a aussi visité ce qui semblait être un parc d’attraction abandonné (assez chouette dans le genre sinistre). Mais c’est surtout la visite rendue aux lucioles sur les rives du Mékong, une fois la nuit tombée, qui a valu le détour.

 

Can Tho est la dernière ville que nous avons visitée au Vietnam. L’endroit est connu pour ses marchés flottants (entre autres ceux de Cai Rang et Phong Dien).

 

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Statistiques du trek au Népal

Quelques « fun facts » au sujet de notre virée autour de l’Annapurna :

 

Nombre de jours de marche : 20 jours

Dénivelés positifs : 13640 m (42 fois la tour Eiffel, presque 3 fois le Mont-Blanc)

Dénivelés positifs max. en une journée : 1710 m (Tatopani à Ghorepani)

Altitude maximale : 5416 m (Col de Thorung)

Distance parcourue :  204 km

Poids perdu (Yan) : 6 kg

Photos prises : 710

Thés bus par personne : 70 (Thé noir, au citron, à la menthe, au gingembre et masala)

Gâteau : 1

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Mausi au Népal

Le Népal est un pays de 147 200km2 avec 30 millions d’habitants dont la capitale est Kathmandou.

Localisé entre l’Inde et le Tibet, le Népal comporte plus de 60 ethnies et on y parle une centaine de langues. Par exemple, le mot Sherpa désigne une ethnie vivant en haute altitude dans les régions de l’est et du centre du Népal ainsi que la langue qu’ils parlent et non le métier de porteur comme beaucoup le pense.

Comme en Inde, l’aspect dominant de la culture népalaise est le concept de caste. Les castes régissent la vie sociale, professionnelle et familiale.

 

Au Népal l’hindouisme et le bouddhisme ont fusionné en un mélange complexe. A Kathmandou les bouddhistes tibétains et les hindouistes népalais vont prier dans les mêmes temples. Les népalais plaisantent souvent en disant qu’il y a trois religions au Népal: l’hindouisme, le bouddhisme et le tourisme.

 

Dans les montagnes, les gens vivent dans des petits villages où les maisons sont faites de pierres. Les familles sur plusieurs générations vivent dans la même maison.

Ils vivent essentiellement de l’agriculture. Le riz est cultivé jusqu’à une altitude de 2000m après ça on cultive du maïs, du blé et du millet jusqu’à une altitude de 2800m. Au delà on cultive de l’orge, du sarrasin et des pommes de terre.

Les champs en terrasse.

Les champs en terrasse.

Le transport des gens et des marchandises se fait de différentes manières en fonction de la présence ou non de routes (ou plutôt de chemins de terre).

Lorsqu’il y a une route, les gens prennent le bus et les marchandises sont livrées par camions.

Lorsque le chemin n’est plus assez large pour les véhicules, les gens marchent ou se déplacent à cheval et les marchandises arrivent dans les villages à dos de mules ou de porteurs:

 

Dans la vallée, les maisons sont construites en torchis avec des toits de chaume. L’activité principale est aussi l’agriculture. Le riz est la culture la plus importante mais on trouve aussi des bananeraies.

 

On ne peut pas parler du Népal sans évoquer son plat traditionnel: le dal bhat. Le dal est une soupe de lentilles, le bhat est le riz. Il est accompagné d’un curry de légumes et très exceptionnellement d’un curry de viande. Il faut verser le dal sur le bhat puis manger avec la main droite sans couvert.

Il est pour moi ce dal baht?

Il est pour moi ce dal baht?

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Chitwan

Après avoir quitté les sentiers de l’Annapurna, nous avons passé une nuit à Pokhara. Cette ville est surtout réputée pour être le point de départ de nombreuses excursions (trek, rafting, parapente…). Après 3 longues semaines de lodges, ce fut agréable de passer une nuit dans un hôtel avec une vraie douche et de dormir sous des couvertures et non plus dans un sac de couchage. Toutefois, on a vite refusé la première chambre qu’on nous avait donnée… une colonie de guêpes l’occupait déjà.

Ces charmantes bestioles ne sont pas très agressives mais font quand même la taille d'un pouce.

Ces charmantes bestioles ne sont pas très agressives mais font quand même la taille d’un pouce.

 

Le lendemain, après 6h sur une longue route cahoteuse, nous arrivons au parc naturel de Chitwan, situé à mi-chemin entre Pokhara et Kathmandou. Au programme des 2 jours passés sur place : promenade dans la jungle, visite d’une ferme de crocodiles, descente de la rivière dans les brumes du matin et surtout randonnée à dos d’éléphant. C’est pendant cette chevauchée d’un autre genre qu’on a pu apercevoir le plus d’animaux sauvages : rhinocéros, cerfs, singes… Curieusement, ces animaux semblent moins effrayés par un éléphant que par des humains à pied.

 

Notre séjour à Chitwan terminé, on repart vers Kathmandou où, après une journée de repos, on se rend à l’aéroport : direction Hanoï, au Vietnam.

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Around Annapurna (15/10 au 11/11)

Après avoir quitté Kunming, nous arrivons à Kathmandou. Le vol fut court… mais pas le passage de la douane. Il nous faudra 2 heures pour passer l’immigration, les 2 guichets s’occupant des visas à l’arrivée étant saturés par les dernières arrivées de touristes.

Le lendemain de notre arrivée, on rencontre le boss de l’agence des guides pour le briefing concernant les 3 semaines de trek qui nous attendent. On hérite d’une carte du circuit de l’Annapurna et d’une petite liste de courses à faire. Acheter du matos de trek est facile et bon marché dans le quartier de Thamel. On se doute bien que les vestes Gore-tex Mammut à 30 euros pièce ne sont pas authentiques, mais le matériel qu’on y a trouvé a survécu à notre aventure népalaise.

Les stupas sont nombreuses à Kathmandou.

Les stupas sont nombreuses à Kathmandou.

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Trek, 1ère partie : de Bhulbhule à Muktinath via le col de Thorung (5416m)

Notre circuit de l'Annapurna

Notre circuit Around Annapurna

 

Le 17 octobre, nous quittons Kathmandou pour Bhulbhule, première étape du trek. On embarque dans une voiture minuscule qui traverse la vallée luxuriante de Kathmandou. Il n’y a presque aucune ville sur le chemin, juste quelques petits commerces dans des maisons à la limite de la ruine qui semblent survivre de la vente de bananes et de sodas aux cars de touristes. La route nous mènera au village de Bhesi Sahar où on retrouve Matthieu (le frère de Val) et Mélanie qui nous accompagneront pour les 10 prochains jours. A Bhulbule, on passera la nuit dans une des nombreuses lodges qu’on retrouve sur le circuit.

Vue depuis la lodge de Bhulbhule.

Vue depuis la lodge de Bhulbhule.

 

Le concept de la lodge est simple : ce sont des auberges pour trekkeurs où l’on trouve beaucoup de chambres double/triple rudimentaires (petites, isolation inexistante, pas de chauffage, mais avec une literie qu’on trouve toujours confortable après une journée de marche). La chambre ne coute en général que 200 à 300 roupies (soit 2 à 3 euros), mais il faut facilement compter le double par personne pour les repas. Les villages du circuit de l’Annapurna sont souvent éloignés des grandes routes et le réapprovisionnement n’est possible qu’à dos de porteurs ou de mules. On croisera d’ailleurs pas mal de caravanes de mules et d’ânes chargés de provisions et de combustibles.

 

De Bhulbhule (840m), on passera par Jagat (1300m) puis Dharapani (1860m). A ces altitudes, la végétation est verdoyante et la température encore élevée. On marche en short et t-shirt dans le concert parfois assourdissant des cigales et des oiseaux.

 

Les 3ème, 4ème et 5ème jour nous mènent respectivement à Chame (2670m), Pisang (3200m) puis Manang (3540m). A mesure que l’altitude augmente, la végétation et les cultures changent. Le bambou laisse la place aux conifères. La culture du blé puis de la pomme de terre est préférée à celle du riz. Les buffles se font rares alors que la population de Yaks (dont le métabolisme leur impose une vie au dessus des 3000m d’altitude) augmente. Notre tenue change également. La polaire et la goretex restent rarement dans les sacs. Le temps s’éclaircie à partir de Chame. Le matin de ce 4ème jour, une météo sans nuage nous permet enfin de contempler les sommets de l’Annapurna.

 

Le 6ème jour, on reste à Manang pour une journée de repos et d’acclimatation. Au delà de 2500m d’altitude, comme on l’apprendra lors qu’une conférence cette après-midi là au dispensaire du village, le MAM (Mal Aigu des Montagnes) peut commencer à se faire sentir. Bien que les premiers symptômes soient bénins (maux de de tête, nausées…) ces derniers peuvent s’aggraver progressivement jusqu’à causer une embolie pulmonaire et/ou cérébrale. Pour cette raison, il arrive encore que quelques trekkeurs imprudents ne reviennent pas vivants de leur séjour sur les sentiers de l’Annapurna.

Le Diamox (et plus homéopathiquement la soupe d’aïl et le thé au gingembre) aide à supporter les symptômes, mais la seule vraie prévention du MAM est une ascension lente et son seul remède en cas d’aggravation est de redescendre immédiatement. Coïncidence, ce jour de repos est aussi le jour de mon anniversaire. Je ne sais pas comment il a fait, mais notre guide est parvenu à trouver un gâteau au chocolat customisé pour l’occasion !

 

Les 7ème et 8ème jour, on passe par Yak Kharka (4050m) puis le High Camp de Thorung (4925m). Malgré les précautions, je ressens les symptômes du MAM. Au high camp, j’ai le souffle court et ma nuit sera troublée par un méchant mal de crâne. C’est dopé au Diamox et aux antalgiques que je me réveille avec les autres à 4h du matin pour passer le col de Thorung à 5416m d’altitude, quelques 600m de plus que le Mont Blanc. Le début de l’ascension se fait à la lumière des étoiles et des frontales. Il fait froid et l’altitude rend la respiration plus difficile. C’est avec plaisir qu’on voit l’aube arriver. Et c’est avec encore plus de plaisir qu’on arrive au point culminant du col de Thorung. La journée n’en est pas finie pour autant, une longue descente de presque 2000m nous attend pour rejoindre Muktinath (3760m).

 

Trek, 2ème partie : de Tatopani à Kande via le camp de base de l’Annapurna (4130m)

 

De Muktinath à Tatopani (1190m) existe une route de terre battue que se partagent trekkeurs et 4×4. Quelque soit le camp qu’on choisisse, on se retrouvera à manger la poussière soulevée par les véhicules. On choisit donc l’option qui augmentera notre emprunte carbone car c’est aussi l’option qui fera qu’on bouffera de la poussière moins longtemps. On passe par Jomsom où Matthieu et Mélanie nous quittent pour rentrer au pays. A Jomsom, on embarque dans un bus népalais bondé qui trompera la mort pendant 3 heures sur les routes vertigineuses qui nous séparent de Ghasa. Depuis Ghasa, un dernier saut de puce en Jeep nous permet d’atteindre Tatopani, village de départ de la 2ème partie de notre trek. Après le froid sec des hautes altitudes, c’est très étrange de retrouver la chaleur moite des villages de la vallée.

Tatopani aux premières heures du matin.

Tatopani aux premières heures du matin.

 

La première journée de ce trek commence sur les chapeaux de roue : 1700m de dénivelés positifs dans la journée. Nous faisons connaissance avec ceux qui deviendront vite la Némésis de Val : les escaliers (aux marches « aléatoires »). Contrairement à la première partie du trek, on trouvera encore beaucoup, beaucoup d’escaliers sur la route vers le camp de base de l’Annapurna. Arrivés à notre destination du jour, Ghorepani (2860m), le brouillard s’installe. Dès le couché du soleil, le froid se fait sentir. On passera la soirée dans un café du village qui propose un bon feu et du wifi. Je ne saurais dire lequel de ces luxes était le plus agréable.

Tatopani au fond de cette vallée... et on n'a pas encore fait le cas des dénivelés de la journée.

Tatopani au fond de cette vallée… et on n’a pas encore fait le quart des dénivelés de la journée.

Un champ de riz

Un champ de riz

 

Le second jour, on se lève avant l’aube pour se rendre au sommet de Poon Hill (3193m). Beaucoup d’autres voyageurs ont eu la même idée. Du coup, on est loin d’être seul. Pourtant, le lever de soleil sur les sommets de l’Annapurna reste un spectacle extraordinaire.

Après cette ascension matinale, nous pensions avoir une journée plus cool puisque notre destination se trouve à une altitude moins élevée… Et bien non, ce jour là, nous avons parcouru plus de 830m de dénivelés positifs. Notre chance avec la météo prendra fin rapidement. Le temps se couvre vite durant la matinée et notre destination du jour, Tadapani (2630m), est noyée dans le brouillard. La soirée se passera blottis près d’un feu qui semble produire plus de fumée que de chaleur.

 

Les 3ème et 4ème jours nous menèrent successivement à Chhomrong (2170m) puis Dhovan (2600m). Bien qu’on ne parcoure pas beaucoup de chemin, le terrain très vallonné et la météo rendent la progression lente. On ne marche qu’en matinées et débuts d’après-midi. Passé ce délai, les nuages couvrent le ciel et il se met souvent à pleuvoir en fin de journée.

 

Le 5ème jour, on rallie le camp de base du Machhapuchhare (3700m). Si la matinée est superbe, un brouillard très épais, presque oppressant, nous entoure après le déjeuner. Une heure avant l’arrivée au camp de base, une neige humide se met à tomber. C’est un véritable soulagement d’arriver au camp. L’air extrêmement humide rend le froid difficile à supporter et empêche nos vêtements de sécher.


Le 6ème jour, on se lève à nouveau bien avant l’aube pour se rendre au camp de base de l’Annapurna (4130m), situé à 2 heures de marche. Il a neigé pendant une bonne partie de la nuit, mais le passage de ceux qui nous ont précédés a tracé un sentier de neige tassé sur lequel on peut marcher sans trop de difficulté. Comme pour le col de Thorung, on commence l’ascension à la frontale jusqu’à ce que les lueurs de l’aube soient assez claires. L’arrivée au sanctuaire de l’Annapurna est spectaculaire : les sommets nous entourent où que l’on regarde. On a l’impression de se trouver prisonnier des montagnes et que l’escalade de ces géants de roche et de neige représente la seule échappatoire.


Après en avoir pris plein les yeux, on commence la longue descente en passant par les villages traversés les jours précédents. Il nous faudra 5 jours pour rejoindre la route principale au niveau de Kande. 5 jours pendant lesquels, avec la baisse d’altitude, le froid diminue. Certains après-midi restent pluvieux et je me prends à rêver du climat chaud et sec des vallées.

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Les trucs qu’on a pas compris en Chine

A voyager si loin de chez nous, le choc des cultures était inévitable. Parfois surprenantes, parfois agaçantes, voici quelques petites choses vécues qu’ont n’a pas réussi à comprendre pendant notre séjour en Chine :

Trouver une adresse. Le plan d’urbanisme chinois est tout simplement incompréhensible. Même les habitants semblent avoir du mal à trouver une adresse dans leur propre ville. Et ne comptez pas sur les taxis pour vous menez à bon port. Même avec une carte précise et une adresse rédigée en chinois, ils vous enverront paître si vous n’allez ni à la gare ni à l’aéroport. Après plusieurs essais et de pénibles erreurs, j’ai finalement compris la méthode : 1/Laisser tomber google map, il a y a de grandes chances que les données ne soient pas à jour ou pas assez précises. 2/Imprimez ou faites vous-écrire en chinois sur un bout de papier le nom et l’adresse du lieu que vous recherchez. 3/Aller dans le quartier où se trouve l’adresse et montrez votre bout de papier à un commerçant. 4/Suivez la direction qu’il vous indiquera. 5/Faites environ 20m dans cette direction et redemandez à une autre personne. 6/ Répétez les étapes 4 et 5 jusqu’à ce que vous arriviez. Quand on sait que l’hôtel se trouve parfois dans une ruelle non mentionnée sur le plan ou occupe juste un étage d’un immeuble sans enseigne, il est illusoire d’espérer trouver seul. Du reste, les chinois sont très aimables et beaucoup de personnes à qui nous avions demandé notre chemin ont pris plusieurs minutes, voire ont passé des coups de fil, pour nous aider.

Crachats. C’est ce qui choquent beaucoup d’occidentaux en Chine. Même dans les rues de la capitale, vous n’échapperez pas au gros raclement de gorge suivi de l’éjection d’un mollard glaireux. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes, le crachat est profondément enfoui dans les usages. La seule explication que j’ai pu trouver est que cette coutume est une application de la médecine chinoise.

Traverser la rue. Dans les grandes villes, traverser la rue nécessite de mettre en veille son propre instinct de conservation. Il y a bien des feux rouges et des passages piétons, mais les voitures continuent de passer. Il faut savoir que même si le feu est rouge, les voitures peuvent tourner à droite et que les 2 roues ont une interprétation très libérale des règles de la circulation. Meilleure technique pour survivre : traversez avec des chinois et ne courez jamais.

Les photos des touristes chinois. La grande majorité des touristes en Chine sont chinois eux-mêmes. Ils sont très amateurs de photos, comme n’importe quel touriste, mais leurs choix de clichés sont très curieux: prendre la pose sur le tapis roulant de l’aéroport, devant un buisson anonyme (alors que le monument intéressant se trouve derrière le photographe), prise de « selfies » au milieu d’une rue bondée… Je me demande à quoi ressemble leur album de vacances.

Les vêtements pour bébé. Le vêtement classique pour nourrisson se compose d’un body ou d’un pantalon ayant une grande ouverture (non refermable) au niveau de l’entrejambe qui laisse les fesses et les attributs à l’air. Si on ajoute à ça qu’on a presque jamais vu de bébé avec des couches et qu’ils sont presque toujours portés (jamais en poussette), je ne peux qu’imaginer le désastre sanitaire quand le petit fera ce qu’il doit faire…

- Les chaussures des chinoises… sont très souvent trop grandes. Ballerines ou talons-aiguilles, leurs talons s’échappent souvent de la chaussure pendant la marche. Effet de mode ? Pénurie de pointures plus petites ? Mystère…

- Le chinois. Pauvres occidentaux que nous sommes, le chinois parlé et écrit restera encore longtemps hors de notre compréhension. Nos connaissances du mandarin se limitent pour le moment à la reconnaissance d’une dizaine de caractères et à savoir compter.

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